Après la crise de 2010, les banques centrales ont choisi de mettre en place des politiques de soutien à l'économie pour relancer la croissance. Des politiques qui passent notamment par l'achat de dette d'État ou d'entreprises mais aussi par des taux à 0%. Sauf qu'aujourd'hui, les banques centrales doivent également trouver le moyen d'enrayer l'inflation. Relever les taux peut être un levier, plusieurs banques centrales l’ont déjà fait.
Des impacts pour les crédits immobiliers et à la consommation
Le mois dernier encore, la présidente de la banque centrale européenne, Christine Lagarde, hésitait à passer l'acte mais face à l'envolée des prix de l'énergie et de l'alimentation, elle a décidé de changer de politique. Elle annonce donc mercredi, dans un premier temps, la fin du rachat net d’actifs. Il s’en suivra une remontée progressive des taux avec une marge de manœuvre très mince, selon le vice-président du cercle des économistes Christian de Boissieu.
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La BCE doit donner un signal clair : elle est préoccupée de l'accélération de l'inflation parce que l'objectif principal d'une banque centrale est de promouvoir la stabilité des prix. Et en même temps, elle devrait y aller tout doucement parce que la croissance ralentit et qu'il ne s'agit pas non plus de prendre le risque d'enfoncer l'Union européenne dans une récession. La BCE devrait donc faire un mouvement d'un quart de point, c'est-à-dire passer de 0 à 0,25%. Une remontée des taux qui impactera derrière les crédits immobiliers et les crédits à la consommation.