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Un suicide reconnu accident du travail

Europe1.fr (avec AFP) - Mis à jour le . 1 min
© MAX PPP

La justice a reconnu mardi comme accident du travail le suicide d’un salarié de Renault.

Nouveau coup dur pour Renault. Le tribunal des affaires de Sécurité sociale (TASS) de Versailles a reconnu mardi comme accident du travail le suicide à son domicile en février 2007 de Raymond D., technicien au Technocentre Renault de Guyancourt, dans les Yvelines.

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"La hiérarchie a confié à Raymond D. un objectif à atteindre sans s'interroger sur la capacité psychique et physique de son salarié à supporter cette charge accrue de travail", estiment les juges du TASS, concluant que "l'acte suicidaire de M. D. est survenu par le fait du travail". Les motivations du jugement précisent que Renault a "réfuté toute pression sur la personne de M. D. en terme de rendement".

Renault déjà condamné

Ce salarié de 38 ans s'était pendu à son domicile en laissant une lettre où était écrit: "je ne peux plus rien assumer, ce boulot c'est trop pour moi, ils vont me licencier et je suis fini, je ne saurai pas faire son top série de merde à Gosn (sic) et à Hamel, pardon, bonne chance".

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Le constructeur automobile avait déjà été condamné pour "faute inexcusable" , en décembre dernier, pour le suicide d’Antonio B, ingénieur au Technocentre également. Trois salariés du Technocentre s'étaient donné la mort, fin 2006-début 2007. Deux suicides avaient été classés comme accident du travail dès 2007 par une commission de recours amiable, instance paritaire de la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) des Yvelines.

Le Technocentre rebaptisé

Pour se défaire de son image ternie par les suicides, Renault a décidé de rebaptiser sous le nom de "Losange" le Technocentre, inspiré de l'emblème de l'entreprise depuis 1924. Renault a également mis en place un plan d'amélioration des conditions de vie et de travail des salariés.