C'est le grand jour pour Christine Lagarde. L'ancienne patronne du FMI prend lundi la tête de la Banque Centrale Européenne. Une cérémonie de passation est prévue à Francfort, au siège de l'institution, en présence notamment d'Emmanuel Macron, d'Angela Merkel ou encore du président italien. Et la mission s'annonce difficile pour la première femme à accéder à ce poste.
"Le job ne va pas être facile"
"Le job de Christine Lagarde ne va pas être facile", prédit un grand banquier français. Car la situation économique en Europe est tendue : des signes de ralentissement, notamment en Allemagne, se font sentir. Le prédécesseur de Christine Lagarde, Mario Draghi, surnommé "Super Mario", lui a d'ailleurs préparé le terrain. Prenant certains de court, il a annoncé des mesures très fortes pour tenter de soutenir la croissance ces derniers mois. "Il a sûrement voulu aider Christine Lagarde", note un bon connaisseur de la BCE. "Comme ça, elle a six mois tranquilles pour entrer dans le poste."
"Quand on a fait le FMI, on peut tout faire"
Parce qu'effectivement, Christine Lagarde va devoir convaincre. C'est la première qui ne vient pas du monde de la finance et de la banque. Elle va devoir en plus affronter les Allemands et les pays du nord, qui s'opposent de plus en plus aux politiques de soutien européennes. Mais ceux qui la connaissent sont confiants. "À chaque fois, elle a démontré une capacité à s'ajuster en fonction des postes qu'elle occupe", glisse un économiste de renom. "Je trouve que c'est un excellent choix", estime un autre. "Quand on a fait le FMI on peut tout faire", confirme une ministre française. Si Christine Lagarde ne manque pas d'expérience, elle va devoir prouver très vite qu'elle tient les rênes.