Les tarifs réglementés de l'électricité dans le viseur de l'Autorité de la concurrence. Dans un rapport remis au ministère de l'Économie et de l'Énergie, l'autorité administrative chargée de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles recommande la suppression de ces tarifs, ce qui concernerait six Français sur dix. Elle explique que les tarifs réglementés empêchent les Français de profiter des bienfaits de la concurrence. Sans eux, les foyers bénéficieraient d'une électricité moins chère.
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"Depuis le début, on fait croire aux Français que les tarifs réglementés les protègent des hausses de prix, ce qui est clairement faux", abonde Fabien Choné, directeur général délégué de Direct Énergie. "On l'a vu pendant la crise : ce qui a protégé les Français, c'est le bouclier tarifaire", souligne-t-il. "Aujourd'hui, six foyers sur dix qui payent leur électricité au moins 20% trop cher sont ceux qui sont encore au tarif réglementé", poursuit Fabien Choné sur Europe 1.
"Une tranquillité d'esprit"
Le gain pour le ménage concerné se chiffrerait en centaines d'euros sur l'année. Toutefois, pour Nicolas Goldberg, spécialiste de l'énergie, ces tarifs réglementés offrent aux foyers une tranquillité d'esprit. "Quand vous êtes en offre de marché, c'est comme votre contrat de téléphone ou d'Internet, il faut jeter un œil régulièrement dessus pour voir si le prix n'a pas bougé", expose-t-il.
De son côté, la Commission de régulation de l'énergie a également publié ses recommandations. Le gendarme de l'énergie préconise, lui, de maintenir les tarifs réglementés de vente de l'électricité pour les cinq prochaines années au moins.