La fréquentation touristique en France a atteint un niveau record en 2017, avec 429 millions de nuitées enregistrées, une hausse de 5,6% sur un an favorisée par le retour des touristes français comme étrangers, a annoncé mardi l'Insee. L'ensemble des hébergements touristiques collectifs (hôtels, campings, villages-vacances, etc.) ont recensé 23 millions de nuitées supplémentaires l'an dernier par rapport à 2016, pour atteindre "un niveau record, bien au-delà des fréquentations des années 2011 à 2016, comprises entre 400 et 412 millions de nuitées", souligne l'étude Insee Première.
Une année "record". Il s'agit du premier chiffre officiel sur la fréquentation touristique nationale pour 2017. Le gouvernement a déjà évoqué une année "record" et estime à près de 89 millions le nombre de visiteurs étrangers dans l'Hexagone, mais il n'a pas encore communiqué son chiffre définitif. "L'année 2017 fait beaucoup plus que compenser le moindre dynamisme observé en 2015 et 2016, consécutif notamment aux attentats de novembre 2015 et juillet 2016", souligne l'Insee. La hausse concerne tous les types d'hébergement, et la clientèle résidente (+5% de fréquentation) comme non-résidente (+6,8%), tient à préciser l'institut de la statistique.
L'hôtellerie se porte bien. L'hôtellerie à elle seule, qui avait "beaucoup souffert de la désaffection" des touristes étrangers en lien avec les attentats, voit sa fréquentation progresser de 4,9%. L'Insee souligne que si la concurrence avec les plateformes de location entre particuliers (de type Airbnb) "existe toujours", elle "n'empêche pas les hôtels métropolitains d'atteindre un nouveau record de fréquentation" des clientèles étrangères, en hausse de 8,8%. Le tourisme représente quelque 7% du PIB français. Selon la Banque de France, les recettes touristiques - soit les montants dépensés dans l'Hexagone par les visiteurs y séjournant pour motif personnel ou professionnel - se sont élevées à quelque 49 milliards d'euros en 2016. Elles atteindraient les 54 milliards pour 2017, selon un chiffre non définitif de l'institution.