Immobilier : le réseau l'Adresse dévoile un bilan du marché pour 2022 et se projette sur 2023
Une enquête interne du réseau immobilier l'Adresse dévoile - en partenariat avec Europe 1 - un bilan du marché immobilier en 2022 après un sondage réalisé auprès de ses 345 agences. Il en résulte que les conditions de crédit ont représenté un véritable frein pour de potentiels acheteurs, en dépit d'une baisse des prix.
Quel bilan pour le marché immobilier en 2022 ? Ce mardi, le réseau immobilier l'Adresse dévoile - en partenariat avec Europe 1 - le compte-rendu de ses travaux sur la question. Une enquête interne, réalisée auprès des 345 agences du réseau, a permis de faire ressortir certaines tendances liées au prix de l'immobilier mais également aux conditions d'emprunt qui tendent à évoluer de façon plutôt défavorables pour les acheteurs.
Crédits : réseau immobilier l'Adresse
Sur ce point précis, l'enquête révèle que 46% des agences l'Adresse ont subi une cassure de leur compromis de vente en raison d'un refus de prêt, souvent lié au taux d'usure . Un chiffre en hausse de 26 points par rapport à l'été 2022. Une tendance qui symbolise le durcissement des conditions d'octroi de crédit et qui semble s'amplifier en ce début d'année 2023. Sur l'année écoulée, ces ruptures de compromis ont concerné "une transaction sur 10 dans beaucoup d'agences", indiqué Brice Cardi, président du réseau l'Adresse.
Les prix baissent... Mais les acheteurs restent inquiets
Néanmoins, cette baisse de la capacité d'emprunt des acheteurs induit une hausse des marges de négociations sur le prix final de vente. "Globalement, nos consultants immobiliers constatent désormais des marges de négociations comprises entre 3 et 7% selon les régions et les biens", confirme Cyril Parmentier, directeur du développement du réseau l'Adresse. De quoi entraîner une baisse globale des prix ? C'est en tout cas ce que suggèrent 68% des agences qui tablent sur une chute globale de 10% en 2023, selon l'enquête. 30% estiment que les prix vont stagner et seules 2% s'attendent à voir les tarifs croître davantage .
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Néanmoins, près de la moitié des acheteurs (49% des réponses) continuent d'afficher une certaine inquiétude quant aux prix de l'immobilier en 2023. Des craintes en forte hausse (+21 points) par rapport à l'été dernier mais qui restent minimes par rapport aux préoccupations que suscitent la hausse des taux d'intérêt (81% des réponses). D'autant que la tendance qui s'annonce pour 2023 n'est pas de nature à rassurer les futurs acheteurs. Au terme de cette année civile, le taux d'emprunt devrait dépasser la barre des 3%.