Après la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), la Commission européenne. Facebook va devoir payer une amende de 110 millions d'euros pour avoir fourni des informations trompeuses sur son projet d'acquisition de la messagerie mobile WhatsApp en 2014, a-t-on appris mercredi. Cette décision interviendra à l'issue de six mois d'enquête et devrait représenter un sérieux avertissement pour les autres sociétés susceptibles d'avoir le même type de pratiques.
Une amende jusqu'à 1% du chiffre d'affaires. Facebook avait, lors de l'enquête sur le projet de rachat de WhatsApp, affirmé à la Commission européenne que la société ne "serait pas en mesure d'associer automatiquement et de manière fiable les comptes d'utilisateurs des deux sociétés". Or, Bruxelles à découvert par la suite que cela était techniquement possible à ce moment-là. Les régulateurs se sont rencontrés cette semaine et une décision pourrait être prise, soit cette semaine, soit la prochaine, précise-t-on de même source. La Commission peut imposer au réseau social une amende représentant jusqu'à 1% de son chiffre d'affaires.
Une sanction de 150.000 euros mardi. Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la Concurrence, a déclaré en mars lors d'une conférence de presse qu'une petite poignée d'entreprises ont pu fournir des informations trompeuses dans le cadre de leur demande d'autorisation d'un projet de fusion. En France, la Cnil vient de prononcer mardi une sanction de 150.000 euros à l'encontre de Facebook et de sa filiale européenne Facebook Ireland pour n'avoir pas protégé les données des utilisateurs contre une utilisation publicitaire.