Du changement à la tête du Medef. Les membres du syndicat patronal doivent élire ce jeudi leur nouveau numéro un. Après cinq ans à la tête du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux quitte son poste. En lice pour lui succéder : Dominique Carlac'h, vice-présidente de l'organisation patronale, et Patrick Martin, actuel président délégué du Medef. Parmi les chantiers urgents : changer l'image de l'organisation patronale auprès des entreprises. Pour un dirigeant sur deux, le Medef ne fait pas bien son job de défenseur des chefs d'entreprise, selon un sondage IFOP pour Fiducial.
"Les entreprises de services ont besoin d'être entendues"
C'est le cas de Brice Alzon, qui préside la Maison des services à la personne, une fédération qui regroupe des très petites entreprises (TPE) du jardinage ou encore de l'aide à domicile. Pour lui, le secteur des services n'est pas assez accompagné par le Medef. "On a senti une grosse priorité du côté du Medef et c'est normal sur tout ce qui est souveraineté et réindustrialisation de la France. Cependant, nous, les entreprises de services, on attend, on a besoin d'être entendues et je pense que ce sera de la responsabilité du Medef de revoir la formation professionnelle, de revoir l'attractivité sur les territoires pour nos entreprises et nos métiers de service", détaille Brice Alzon.
Un accompagnement à géométrie variable, une organisation trop éloignée de leur réalité... Les raisons de cette défiance à l'égard du Medef sont multiples, explique Romain Bendavid, de l'Ifop. "Il y a aussi le fait que l'on est dans une taille d'entreprise où le rôle d'un syndicat leur paraît moins indispensable. Le dialogue social se fait de façon plus directe", détaille le chercheur.
Les autres organisations syndicales n'échappent pas non plus à ces critiques. Qu'il s'agisse de la CPME ou de l'U2P, l'Union des entreprises de proximité, aucune ne bénéficie d'une majorité d'opinions positives concernant son image.