Ils ont répondu positivement à l'invitation d'Élisabeth Borne. La Première ministre reçoit ce mardi en fin d'après-midi et mercredi les responsables des cinq organisations syndicales lors d'entretiens bilatéraux. Chacun commencera par rappeler son opposition à la réforme des retraites et expliquera que venir à Matignon ne veut pas dire passer à autre chose.
"On est en position de force aujourd'hui"
L'intersyndicale s'est accordée à formuler des demandes communes. Par exemple, que la demande de l'attribution d'aides publiques aux entreprises dépende de critères sociaux précis, la création d'un compte épargne temps universel ou la question des salaires.
"Il y a quand même des choses sur lesquelles on devrait pouvoir avancer sans trop de difficulté. Aujourd'hui, avoir 150 branches sur 170 qui ont des premiers niveaux de rémunération en dessous du SMIC, c'est inacceptable. Ça ne paraît pas quand même être une demande folle. Je pense qu'on est en position de force aujourd'hui, grâce à la mobilisation depuis quatre mois, pour faire bouger les lignes sur ces sujets", avance Cyril Chabanier, président de la CFTC.
L'emploi des seniors, la pénibilité, la réforme du RSA, la révision des ordonnances travail... Ces sujets seront mis sur la table. La CFDT a promis de venir avec un épais cahier revendicatif. Les organisations syndicales espèrent pouvoir avancer sur certains sujets avec le patronat sans se faire dicter un agenda social par le gouvernement.