Le Président iranien Hassan Rohani est en France jeudi. C'est la deuxième étape de son voyage en Europe, un signe du rapprochement de la France avec son pays depuis la levée des sanctions sur le nucléaire. Un rapprochement qui est notamment économique puisque plusieurs contrats devraient être signés jeudi. Et cela pourrait bien être le grand retour en Iran des champions français de l’automobile, car PSA et Renault sont dans les starting blocks.
PSA sur la bonne voie. Les deux fleurons de l'automobile français veulent se développer en Iran. PSA est d'ailleurs déjà en très bonne voie. Le groupe devrait, en effet, officialiser jeudi matin un accord de co-entreprise avec son partenaire iranien. Un projet ambitieux puisqu'il compte produire, à terme, 200.000 véhicules par an. C'est donc une signature très importante qui attend PSA, d'autant que l’Iran était pour l'entreprise, avant les sanctions sur le nucléaire, leur deuxième marché en volume après la France. En raison des sanctions occidentales le groupe automobile avait quitté l’Iran. Mais après des négociations difficiles avec les Iraniens la marque au lion revient donc dans le pays après quatre ans d’absence.
Plus facile pour Renault. Pour Renault, cela devrait être beaucoup plus facile, le constructeur n'a, en effet, jamais quitté l’Iran. Pendant les sanctions le groupe a accepté de travailler à perte. En 2014 par exemple, ils ont perdu 150 millions d’euros. Mais Renault avait une idée en tête : rester en Iran quoiqu'il arrive et c'est d'ailleurs pour cela que dans l’entourage de la direction on dit, "il sera bien plus facile pour nous, que pour PSA, de se développer en Iran. Objectif : 20 % du marché, contre 5% aujourd’hui". Renault a pour cela une gamme de voitures toutes prêtes pour le marché iranien, un modèle low cost : la Kwid, qui a déjà fait ses preuves sur le marché indien.
Emmanuel Macron confiant. Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a annoncé mercredi un accord pour favoriser l'investissement des entreprises françaises en Iran, à la veille de la signature d'importants contrats commerciaux entre les deux pays. Il a ainsi déclaré, confiant, que "des accords qui concernent des entreprises, dont PSA, ont vocation à être signés. Cela ouvre une nouvelle ère de la coopération en matière industrielle sur l'automobile. C'est un grand marché avec 80 millions de personnes avec un vrai tissu économique et des parts de marché à reconquérir".