Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce mercredi, il s'intéresse à une nouvelle technique permettant de soigner la dépression sévère grâce à un implant cérébral.
L’innovation du jour, c’est une prouesse médicale et scientifique. On a réussi à soigner une femme souffrant de dépression sévère grâce un simple implant cérébral.
Une petite électrode posée sur le crâne, des impulsions électriques et la dépression a totalement disparue. Une première !
Il s’agissait d’une dépression sévère, chez une femme sur laquelle plus aucun traitement ne fonctionnait. Elle était réellement en danger avec des envies suicidaires permanentes. Mais après le traitement, sa vision du monde a totalement changé. Elle expliquait même avoir ri pour la première fois en cinq ans.
Il faut savoir que la dépression est une maladie extrêmement complexe. Jusqu’ici, elle ne se guérissait pas. On pouvait seulement limiter les symptômes avec des médicaments et de la thérapie. Pire : 30% des dépressifs, comme cette femme, ne sont plus réceptifs à aucun traitement. Quand plus rien ne fonctionne, il existe désormais la stimulation cérébrale.
Comment ça fonctionne exactement ?
Un peu comme un pacemaker : un pacemaker va corriger un rythme cardiaque anormal. Là, on va corriger une activité électrique anormale dans le cerveau, en le stimulant avec des électrodes. Cela permet de traiter les symptômes d’une dépression au moment où ils se manifestent avec des résultats instantanés.
Le traitement a été mis au point par des chercheurs de l’Université de Californie San Francisco aux Etats-Unis. Evidemment, un résultat positif chez un seul patient, ne garantit pas le succès d’une thérapie. Mais d’autres essais cliniques sont déjà en cours.
Pour se soigner, il faut se faire implanter une électrode sur le cerveau ?
Exactement. C’est d’ailleurs le principal souci de cette thérapie : elle est très invasive. Il faut passer par une chirurgie à crâne ouvert. Mais même à ce prix, je peux vous dire que beaucoup de malades sont prêts à prendre le risque s’ils peuvent retrouver goût à la vie.