L’histoire de la création de cette pâtisserie est tout à fait surprenante et démontre, une fois de plus, à quel point la cuisine a pu, parfois, jouer un rôle clé dans l’Histoire. Nous sommes en 1815, à Vienne. Après la défaite de Napoléon, à Waterloo, la France joue profil bas.
Les grandes puissances sont réunies pour un congrès qui doit dessiner les contours de la future Europe et sceller le destin de la France, représentée par Talleyrand, le "diable boiteux". Ce dernier, fin stratège et génie de la négociation est conscient qu’il a avec lui, en la personne de son cuisinier Antonin Carême, une arme redoutable (« On ne fait pas de bonne diplomatie sans un bon déjeuner », a écrit Talleyrand). Réputée à l’époque, la cuisine française fascine le monde entier et les dîners organisés par Talleyrand sont les plus courus du congrès.
Talleyrand commande donc à son chef un plat qui puisse être dégusté à tout moment, puisque les discussions et les négociations s’éternisent. Carême, qui a observé les participants, a alors l’idée de cette recette composée de pain brioché, de fruits secs, de rhume et de crème anglaise.
La recette du diplomate :
Ingrédients :
- 300 gr de fruits secs
- 10 cl de rhum
- 10 tranches de brioche rassie
- 5 œufs
- 25 cl de lait
- 150 gr de sucre
- 1 sachet de sucre vanillé
1. Faire tremper les fruits secs dans le rhum
2. Griller les tranches de brioche
3. Battre les œufs, ajouter le sucre et le sucre vanillé puis le lait
4. Dans un moule beurré, disposer les tranches de brioche, puis de fruits en alternant et verser la préparation
5. Cuire 1 heure au bain marie dans un four à 150°
6. Servir froid avec une crème anglaise