Concurrent du Cognac, l’Armagnac peut se prévaloir du titre de plus vieille eau-de-vie de France. Son nom vient d’un soldat franc, un certain Armin ou Herman, qui se distingue lors de la bataille de Vouillé, en 507, face aux Wisigoths. Clovis, en récompense, lui offre un petit comté dans l’Ouest de la France, qui est baptisé Arminus en latin puis Arminhac en gascon… et deviendra Armagnac.
Là-bas, la vigne est présente depuis l’époque romaine, mais les premières traces d’eau-de-vie remontent, elles, au 11e siècle: une eau de feu, utilisée à des fins médicinales à laquelle on prête 40 vertus. À l’époque, la production se fait presque exclusivement dans les monastères. On le trouve sur les marchés dès le 15e siècle.
Comme pour le Cognac, ce sont les Hollandais qui seront à l’origine de son essor. Ils achètent l’alcool distillé pour renforcer les vins qui sont vendus dans le Nord de l’Europe. Il faut néanmoins attendre le 18e siècle pour que l’Armagnac prenne une forme qu’on lui connaît aujourd’hui et noter que, contrairement au Cognac, l’Armagnac est couramment millésimé.