Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour.
«C’est ce que vous ne comprendrez pas qui est le plus beau. C’est ce qui est le plus long qui est le plus intéressant et c’est ce que vous ne trouverez pas amusant qui est le plus drôle... »
Paul Claudel en écrivant ces lignes du « soulier de Satin » ne pensait évidemment pas à l’actualité et pourtant il y a des jours où l’on a parfois ce sentiment que l’on ne regarde pas forcément au bon endroit.
Concernant la Syrie par exemple, depuis lundi, les médias sont focalisés, et c’est normal, par la libération de Damas. Mais il ne voit pas ou pas assez ce qui se passe sur le plateau du Golan.
Et c’est pour cela qu’il faut lire le reportage sur place de Guillaume de Dieuleveut du Figaro. Parce que pendant que les Syriens se libèrent de leur dictateur, les Israéliens sont en train de redessiner la carte du proche orient.
Sans en faire beaucoup de publicité, ils sont à l’offensive sur tous les fronts écrit-il. « Dans la nuit de lundi à mardi l’aviation israélienne aurait mené environ 300 raids pour détruire stock d’armes, des Mig 29, des hélicoptères de combat ». La marine israélienne a de son côté envoyé par le fond 6 bateaux de guerres syriens. « 80% des capacités militaires syriennes seraient aujourd’hui détruites ».
Et ce qu’ajoute Guillaume de Dieuleveut, c’est que toujours aussi discrètement si l’on peut dire, les chars Israéliens ne sont plus qu’a 20km de Damas.
L’Iran après la Syrie ?
Et après la chute du régime Syrien peut être faut-il s’attendre à l’effondrement de l‘Iran. Lisez dans l’Opinion cet article extrait du Wall Street journal qui détaille la situation catastrophique dans laquelle se retrouve aujourd’hui Téhéran.
« Ces dernières décennies, l’Iran a effectivement dépensé des milliards de dollars pour se constituer un réseau de milice afin d’exercer une influence politique et militaire sur l’ensemble de la région. En quelques semaines les piliers de cette architecture ont disparu ». Les dominos sont tombés les uns après les autres. Et on ne se rend pas encore compte écrit le journal à quel point « l’effondrement du régime d’Assad est un revers stratégique d’une ampleur historique pour l’Iran ».
Le NFP au bord de l’implosion
On revient en France avec la crise politique et contrairement au soulier de satin, ce qu’il y a de plus long n’est pas forcément ce qu’il y a de plus intéressant ! La longue quête d’un Premier Ministre... Il parait que l’on connaitra son nom avant demain soir. Tant mieux mais ce qu’il y a sans doute de plus important, c’est l’explosion de l’Union de la gauche. Le NFP au bord de l’implosion vous lirez ça dans les Echos. Les pourparlers de l’Elysée entre macronistes LR et Socialistes ont rendus les mélenchonistes fou furieux...
« Jean Luc Mélenchon a déjà prévenu qu‘en 2027 ce ne sera pas possible avec les socialistes » écrit Hadrien Valat. Sans fleur ni couronne.
Pour clore ce chapitre promesse politique, ajoutons cette info glanée dans le JDNews de la semaine.
On se souvient qu’au soir de l’Incendie de Notre Dame, Anne Hidalgo émue aux larmes avait promis 50 millions pour reconstruire la Cathédrale. Cinq ans plus tard, la ville n’aura finalement pas versé un centime pour la restauration nous apprend l’Hebdomadaire. Un oubli sans doute de Lucie Castet responsables des finances de la capitale.
Ras le bol des mômes !
Tout cela nous donne peut-être envie de partir en vacances. Tout oublier et profiter de la nouvelle tendance de l’époque : Les vacances sans enfants !
Inventé aux USA, Le concept de club de vacances interdit au moins de 18 ans est en train de se développer à la vitesse grand V dans notre beau pays nous apprend Léa Outier du Figaro Economie. Parce que ras le bol des mômes ! Enfin Surtout ceux des autres...
Intéressant quand même cette évolution puisque l’on passe ainsi d’une société de l’enfant roi à celle de l’enfant banni.
« Toutes les histoires sont encore possibles dans le football »
Enfin tout cela nous amène à conclure avec des petits poucets selon l’expression consacrée et un peu éculée. Petit poucet brestois dont on ne se lasse pas. En ligue de champion ils ont encore réalisé l’exploit hier soir. L’Equipe n’en revient pas. ils se retrouvent d’ores et déjà qualifié pour la deuxième partie de la compétition.
Et ne croyez pas que ce soit purement anecdotique. Car il y a un message d’espoir derrière cette épopée bretonne nous explique Vincent Duluc dans son éditorial.
« Ce que dit Brest aux grandes familles européennes écrit-il, c’est que toutes les histoires sont encore possibles dans le football et que l’on peut continuer à ressentir des émotions comme avant. Quand cendrillon conclu-t-il, s’invite au bal et que son carrosse ne se transforme pas en citrouille avant minuit ». Et que l’on troque un soulier de satin pour des chaussures à crampons ou une pantoufle de vair.