Comme dans Les balades du week-end, Vanessa Zha débute ses chroniques en nous faisant voyager et en donnant de bons plans pour l'été. Marion Sauveur fait quant à elle un focus chaque jour sur un produit.
Ce matin on file dans le Vaucluse.
Destination le Théâtre antique d’Orange, une merveille du patrimoine romain qui était déjà à l’époque à la pointe de la technologie. Voilà, entre autres, une des raisons pour lesquelles il ne faut pas manquer sa nouvelle expérience : « les secrets du théâtre, un voyage inattendu », une aventure historique en réalité virtuelle pour se plonger dans l’histoire du théâtre tout en rendant hommage à sa vocation première. C’est une expérience sensorielle et émotionnelle fabuleuse, pour vivre le monument, mieux que l’audio guide, ce casque de réalité virtuelle. Un film de 14 minutes, une vision à 360 degrés, on tourne sur soi-même. Il y a à voir et à entendre, partout. C’est le fruit d’un travail minutieux entre chercheurs, auteurs, animateurs qui ont utilisé des techniques empruntées au cinéma comme la capture de mouvement, des soundesigners qui ont restitué l’acoustique antique du monument. Une vraie spatialisation. La musique, le son s’adapte en temps réel a votre point d’écoute : et ça c’est une innovation, qui n'existe nulle part ailleurs.
Il y a aussi des comédiens ?
Pour jouer le personnage principal de Jade, une comédienne du 21e siècle qui visite le théâtre aujourd’hui, et qui trouve un masque antique dans les gradins. Ce masque c’est une machine à voyager dans le temps pour visiter le théâtre antique au 1er siècle de notre ère : à son âge d’or. Il a fallu tout reconstituer comme le rideau de scène, qui dans un théâtre romain ne s’ouvrait, mais se descendait sous la scène, ou encore le Velum, cette toile tendue qui venait couvrir les spectateurs, les protéger de la pluie ou du soleil. Il y avait quand même 100 jours de spectacle par an au théâtre antique. Donc, dans le film, on assiste au déploiement du vélum grâce à des ex mariniers de l’armée romaine.
Les équipes ont aussi reconstitué des personnages ?
De théâtre, comme celui de la bacchante dont on peut s’approcher de très près, à tel point qu’on voit ses immenses chaussures qu’on appelait les cotumes et les masques très expressifs, qui permettaient d’être vus par chaque spectateur n’importe où dans le théâtre. Pour vous rendre compte, le théâtre accueillait jusqu’à 10.000 personnes.
Une destination à lui tout seul ce théâtre et son odyssée sonore.
Un bijou avec d’autres événements bien sûr, là je vous parlais de mon coup de cœur : la nouveauté. Mais son une histoire est tellement incroyable, vous comprendrez pourquoi Louis XIV, qui était en guerre contre les princes d’Orange aurait dit de passage dans la région : « c’est la plus belle muraille de mon royaume ! »
Une adresse à nous conseiller sur Orange ?
Le Grand Hôtel d’Orange, en plein cœur de la ville.
On vous retrouve Marion Sauveur, chaque jour de cet été pour cuisiner un produit de saison. Aujourd’hui, un incontournable !
Rouge, verte, orange ou jaune, on la croque tout au long de l’été mais c’est maintenant qu’elle est particulièrement gorgée de soleil : c’est la tomate !
Plus de 15.000 variétés de tomates auraient été répertoriées dans le monde. Il y en aurait près de 500 rien qu’en France. Nombreuses sont celles qui ont vu le jour récemment. Créées pour résister au transport, elles sont dures et avec une peau épaisse, sans aucun défaut et elles ont surtout moins de goût que les variétés anciennes. Il faut croquer dedans pour vérifier qu’elles ont une chair bien charnue et du goût !
Je vous conseille de goûter la Rose de Berne, l’Ananas, la Noire de Crimée, la Téton de Vénus, l’Orange Bourgoin ou encore la Cœur de bœuf.
Comme celles de Sylvie Pauleau que nous avons en studio. Elle est productrice à Châteaurenard, près d’Avignon, dans les Bouches-du-Rhône. Et on retrouve ses tomates sous le label Gustatif et Solidaire.
La tomate a besoin de soleil
La tomate est originaire d’Amérique du Sud où elle poussait de manière sauvage au Pérou et en Équateur. Ce qui explique pourquoi elle a besoin de se gorger de soleil. C’est grâce à sa chaleur et sa lumière, qu’elle développe tous ses arômes. Oubliez la tomate fade et farineuse d’hiver.
Elle est arrivée en France, au XVIe siècle, d’abord comme plante d’ornement, dans les jardins. Il a fallu attendre la fin XIXème siècle pour que sa consommation se démocratise.
Pour choisir des tomates, il n’y a pas de secret : il faut les goûter ! Mieux vaut choisir des variétés anciennes, avec des peaux plus fines et des formes irrégulières. Et n’oubliez pas que les tomates ne se mettent pas au réfrigérateur, sinon elles vont perdre tout leur goût.
Comment vous avez envie de cuisiner la tomate ?
En tartare pour la fraîcheur et redécouvrir le bon goût de la tomate.
On commence par découper les tomates en cubes, l’oignon rouge. On hache finement le basilic. On mélange le tout avec les câpres, la crème de vinaigre balsamique et l’huile d’olive. Avant de chauffer une burrata avec un peu de crème liquide, jusqu'à ce que la burrata soit complètement fondu. On dresse les tomates et par-dessus la crème de burrata refroidie. Avec quelques pignons de pin torréfiés.
Et où est-ce que vous nous conseillez de déguster la tomate ?
Direction la Gironde et Les Sources de Caudalie. Le chef Nicolas Masse propose une assiette tout tomates. Avec une tomate de Marmande confite, accompagnée d’une tomate green zebra pour l’acidité en sabayon, et d’un sorbet de tomate noire de Crimée et ail noir. Une véritable ode à la tomate !
On part à Monaco au restaurant signé Yannick Alléno, le Pavyllon Monte-Carlo à l’hôtel L'Hermitage. Avec une vue sublime sur la Principauté ! Le chef propose des tomates confites condimentées aux câpres, agrémentées de copeaux de parmesan. Elles se cachent sous des aiguillettes de bar nacrées. Un délice tout simplement.
Une autre adresse ?
À Paris, à La Maison Bréguet où le chef Steven Som propose des gnocchis à la parisienne, snackés et gratinés. Ces gnocchis sont agrémentés d’un pesto de roquettes et de tomates pour apporter de l’acidité et servis avec une crème de mozzarella pour apporter de la gourmandise !
À Paris à la Halle aux grains, le restaurant de la famille Bras, à La Bourse du Commerce. Un sorbet de tomates condimenté avec du tabasco accompagne l’incontournable coulant de la maison : mais cette fois au maïs. Très surprenant mais si réconfortant.
À Paris au bar à tapas Tina, de Cristina et Pierre Chomet. Vous pourrez dégustez des pan con tomate, incontournable tapas espagnol. Les tomates sont mixées avec du vinaigre de Xérès, de l’huile d’olive et du Piment d’Espelette. C’est servi sur du pain bien grillé.
- 600g de tomates anciennes variées
- 1 oignon rouge
- 1 botte de basilic
- 10g de câpres
- 15cl de crème entière
- 1 burrata
- 10g de pignons de pin
- 5cl de crème de balsamique
- 10cl d’huile d’olive
Commencez par tailler les tomates en cubes. Coupez en petits dés votre oignon rouge. Hâchez finement le basilic. Mélangez le tout avec les câpres, la crème de vinaigre balsamique et l’huile d’olive.
Placez la burrata en cubes dans une casserole avec la crème liquide. Faites chauffer à feu moyen pendant une dizaine de minutes jusqu'à ce que la burrata soit complètement fondu. Salez et poivrez.
Dans votre assiette, dressez vos tomates et par-dessus la crème de burrata refroidie. Ajoutez quelques pignons de pin torréfiés.