L'info. L'ancien Premier ministre belge Jean-Luc Dehaene, une des figures politiques du royaume, est mort jeudi en France à l'âge de 73 ans. "Il était en vacances en France avec sa femme et des amis et il est mort après une chute", a indiqué un porte-parole du parti social-chrétien flamand CD&V, au sein duquel il avait fait toute sa carrière.
Un malaise. Dehaene était en villégiature dans le Morbihan, et il est mort dans le département voisin du Finistère, a précisé la préfecture de la Région Bretagne. Selon la radio locale France Bleu, Jean-Luc Dehaene, qui souffrait d'un cancer du pancréas, a eu un malaise en arrivant dans une biscuiterie appartenant au groupe belge Lotus.
Vive émotion en Belgique. Pris en charge par le Samu et transporté à l'hôpital de Quimper, il a sombré dans le coma avant de décéder. "Notre pays perd un homme d'Etat hors du commun. Jean-Luc fut un compagnon de route précieux", a réagi le Premier ministre, le socialiste francophone Elio Di Rupo.
Hommage de François Hollande. Le chef de l'Etat "salue la mémoire d'un grand homme d'Etat qui a marqué l'histoire de la Belgique et partage la tristesse du peuple belge", écrit l'Elysée dans un communiqué, soulignant les "convictions", l'"énergie" et l'"intelligence" de cet "artisan inspiré" de la construction européenne. "La France perd aujourd'hui un ami, l'Europe l'une de ses grandes figures".
Européen convaincu. Son décès a suscité une grande émotion dans le pays. La campagne électorale pour les élections fédérales, régionales et européennes du 25 mai, a été suspendue. Européen convaincu, Jean-Luc Dehaene avait été en 2002 vice-président de la Convention européenne présidée par l'ancien président français Valéry Giscard d'Estaing, qui avait rédigé le projet de Constitution, rejeté en 2005 par la France et les Pays-Bas.
Passage à Dexia. Fin 2008, il est appelé à la rescousse pour redresser Dexia, en pleine tourmente financière, dont il devient président du conseil d'administration. Mais la banque n'avait pas survécu à la crise de la dette.