Après plusieurs mois d’enquête, la police a intercepté dimanche sept tonnes de cannabis à Gonesse dans le Val d’Oise. Une saisie record dans une région, autour de Paris, où le trafic reste important. "En Ile-de-France, on a plus de consommation statistiquement qu’ailleurs", rappelle Etienne Apaire, le président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, invité d'Europe 1 mardi matin.
Parmi les départements connus pour être des "plateformes de redistribution du cannabis qui provient du sud de l’Europe", se trouvent notamment la "Seine-Saint-Denis mais aussi les Hauts-de-Seine", explique Etienne Apaire. Plus généralement, "tous les gros départements près des grandes villes sont des plaques tournantes", ajoute-t-il. "Mais les vraies plaque tournantes en réalité sont les pays qui sont ouverts à la consommation de cannabis", insiste ce spécialiste.
"La France est effectivement un gros pays consommateur de cannabis", rappelle Etienne Apaire. "Mais la bonne nouvelle, c’est que ce niveau de consommation baisse. On a été longtemps parmi les premiers pays consommateurs de l’Union européenne et actuellement on ne doit plus être que le quatrième ou le cinquième", ajoute-t-il.
Parmi les facteurs pour expliquer la baisse de cette consommation : les campagnes de prévention mais aussi la lutte contre le trafic de drogue. "Souvent, on parle d’une criminalité organisée. Là, on a une justice, une police organisée", se félicite Etienne Apaire.