Salah Abdeslam, suspect-clé dans l'enquête sur les attentats du 13 novembre, a refusé de se rendre à un interrogatoire du juge antiterroriste début juillet, après avoir gardé le silence lors d'une audition en mai, selon des sources proches du dossier.
Ce refus est intervenu le 7 juillet, alors que son avocat, Frank Berton, s'apprêtait à demander au tribunal administratif de Versailles, puis au Conseil d'Etat, qui l'ont débouté, de suspendre le dispositif de vidéosurveillance continue de sa cellule à la prison de Fleury-Mérogis.
Un refus sur une feuille de papier. Selon l'une des sources, le juge d'instruction a dressé le 8 juillet un procès-verbal de non comparution, mentionnant qu'Abdeslam avait refusé d'être extrait de sa cellule pour répondre à l'interrogatoire prévu le même jour. La veille, il avait notifié ce refus sur une feuille de papier, a précisé la même source.
"Une vidéosurveillance dont il ne veut plus". Contacté mercredi par l'AFP, Me Berton n'a pas souhaité faire de commentaire. Le 28 juillet, devant le Conseil d'Etat, il avait lié son silence à "cette vidéosurveillance dont il ne veut plus".