La Corse s'est de nouveau embrasé dans la nuit du jeudi 10 mars, plus d'une semaine après la tentative d'assassinat d'Yvan Colonna à la prison d'Arles et alors que le militant nationaliste est toujours dans le coma. Les échauffourées continuent entre manifestants et forces de l'ordre dans les principales villes de l'île.
Une nuit tendue à Bastia et Corte
A Ajaccio, les grenades de désencerclement des CRS ont résonné jusque tard dans la nuit dans un petit jeu du chat et de la souris autour de la préfecture. Des jeunes cagoulés pour la plupart essayaient d'attendre des CRS en jetant des bouteilles en verre. Au moins cinq personnes, femmes et hommes âgés autour de 20 ans, ont été interpellés. Certains étaient légèrement blessés. Ces débordements sont de moindre envergure comparés à ceux de la nuit du mercredi 9 mars, qui avaient provoqué un départ d'incendie suite à une intrusion dans le palais de justice d'Ajaccio.
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La situation était plus tendu hier soir à Bastia et surtout à Corte, dans le centre de l'île, où on rapporte des jets de cocktails molotov contre la sous-préfecture. Les nationalistes corses, militants ou représentants politiques, demandent la levée du statut de DPS, détenu particulièrement signalé des deux autres membres du commando Erignac, ce qui permettrait leur transfert vers une prison de l'île de Beauté. Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse, s'est entretenu jeudi 9 mars avec le Premier ministre Jean Castex afin de désamorcer la crise.