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Le suspect, Radouane Lakdim, était d'origine marocaine et vivait à Carcassonne. L'homme, "connu pour des faits de petite délinquance", avait fait l'objet d'un suivi par les services de renseignement. 

C'est le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb qui a donné son nom, quelques minutes seulement après l'assaut mené au Super U de Trèbes. Radouane Lakdim, 25 ans, a tué quatre personnes dans trois attaques menées vendredi à Carcassonne et à Trèbes, dans l'Aude. Cet homme, né au Maroc en avril 1992, vivait à Carcassonne, non loin des lieux visés. Il a été abattu lors de l'assaut.

De "petit dealer" à radicalisé. Radouane Lakdim a agi "seul", a affirmé le ministre de l'Intérieur. Qualifié de "petit dealer", le suspect "était connu pour des faits de petite délinquance", notamment pour "usage de stupéfiants" et "refus d'obtempérer", a confirmé le procureur de Paris François Molins, vendredi soir, lors d'une conférence de presse depuis le tribunal de grande instance de Carcassonne. Des faits qui lui avaient valu une condamnation à un mois d'emprisonnement, qu'il a effectué en août 2016 à la maison d'arrêt de Carcassonne. Il avait également été condamné une première fois à Carcassonne le 29 mai 2011 à une peine d'un mois d'emprisonnement avec sursis pour port d'arme prohibé.

Radouane Lakdim était fiché S depuis 2014 pour ses liens "avec la mouvance salafiste", a précise François Molins. L'assaillant avait fait l'objet "d'un suivi effectif par les services de renseignement en 2016 et 2017. Mais ce suivi n'avait fait apparaître aucun signe précurseur pouvant laisser présager d'un passage à l'acte terroriste". "Nous l'avions suivi et nous pensions qu'il n'y avait pas de radicalisation, mais il est passé à l'acte brusquement", avait déclaré un peu plus tôt Gérard Collomb. 

Lakdim aurait demandé la libération d'Abdeslam. Au cours de la prise d'otages au Super U de Trèbes et de ses contacts avec les forces de l'ordre, Radouane Lakdim tenait, selon les informations d'Europe 1, un discours confus, sans revendication claire. Il a toutefois crié "Allah Akbar" et affirmé être un "soldat" de l'organisation Etat islamique au moment où il entrait dans le magasin Super U, ont affirmé plusieurs témoins. Une information confirmé par le procureur de Paris, vendredi soir.

Radouane Lakdim a par ailleurs demandé la libération de Salah Abdeslam, seul membre vivant du commando terroriste du 13-Novembre, actuellement incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis. Il s'est dit "prêt à mourir pour la Syrie. Il sollicitait la libération de frères avant de tirer sur un client et un employé du magasin qui, tous deux, décédaient sur place", a poursuivi François Molins.

"Un soldat de l'Etat islamique". Par le biais de son agence de propagande Amaq, le groupe Etat islamique a revendiqué la série d'attaques. "L'homme qui a mené l'attaque de Trèbes dans le sud de la France est un soldat de l'Etat islamique, qui a agi en réponse à l'appel" de l'organisation "à viser les pays membres de la coalition" internationale anti-EI, peut-on lire dans le communiqué, partagé sur l'application Telegram.

Vendredi en fin d'après-midi, une perquisition a été menée au domicile de l'assaillant, dans la petite cité Ozanam de Carcassonne. Une proche de Radouane Lakdim, "qui partageait sa vie", a été placée en garde à vue dans la foulée pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".