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A 18 ans, Manon servait d'appât sur Internet

Guillaume Biet et T. M. - Mis à jour le . 1 min
© AFP

Âgée d'à peine 18 ans, elle proposait des rendez-vous en vue d'une relation sexuelle tarifée. A l'arrivée, trois complices agressaient violemment les clients.

Sur internet, l'appât se faisait appeler Manon. Cheveux blonds, grands yeux bleus, lèvres pulpeuses, la jeune femme faisait tout pour multiplier les rencontres, en proposant clairement une relation sexuelle tarifée, pour 100 ou 200 euros. Et n'hésitait pas à relancer la future victime, souvent un père de famille. "Elle poursuivait son entreprise de séduction en envoyant des photos, des selfies, pour amorcer et serrer la proie", raconte à Europe 1 le commissaire Rebouillat, chef de la Sûreté du Rhône.

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Barres de fer, câbles électriques et antennes de voiture. Mais au moment du rendez-vous, le client se faisait violemment agresser et dépouiller par trois complices de la jeune femme. "Les clients étaient mis en présence de trois individus qui, là, se montraient particulièrement violents. C'était des coups avec gaz lacrymogènes, barres de fer, câbles électriques, antennes de voiture, avec des incapacités de travail qui sont montées à 45 jours pour l'un d'entre eux", détaille le commissaire.

Une vingtaine de victimes. Au total, il y aurait au moins une vingtaine de victimes. Mais souvent, ces hommes ont refusé de porter plainte, assez honteux de leur mésaventure.

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Un quatuor très jeune. Ce qui marque dans cette affaire, c'est la jeunesse du quatuor : 18 et 20 ans pour deux des agresseurs, des petites frappes de Vénissieux ; 18 ans à peine pour l'appât, en pleine rupture familiale, et 17 ans pour son petit ami, l'instigateur présumé de tout ce stratagème. Ce dernier vient, à 17 ans donc, de sortir de prison, condamné pour un braquage armé. Il est à nouveau derrière les barreaux, comme les trois autres. L'enquête, elle, continue pour retrouver encore d'autres victimes.