"Nous travaillons d'arrache-pied pour faire en sorte que les expulsions" soient "suivies d'effets", mais "nous devons évidemment faire mieux", a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran après le conseil des ministres, après avoir été mis en cause par la droite et l'extrême droite dans le cadre du meurtre de Lola, une adolescente de 12 ans.
La principale suspecte du meurtre mise en examen
La principale suspecte du meurtre de Lola, Dahbia B., une Algérienne de 24 ans, a été mise en examen lundi pour "meurtre" et "viol aggravé" et écrouée. Elle était entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour étudiant, mais faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis août dernier.
"Le niveau de respect des OQTF (obligation de quitter le territoire français) aujourd'hui est le niveau maximal connu du temps du quinquennat du président Sarkozy", a souligné Olivier Véran, tout en précisant que ce n'est pas "satisfaisant". "On a multiplié par quasiment vingt le nombre d'OQTF à destination d'Algérie par rapport à l'année dernière, qui était une année assez exceptionnelle, compte tenu de la situation sur le Covid", a-t-il aussi précisé.
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Mais le porte-parole a aussi invité ceux qui polémiquent au sujet de cette affaire à faire preuve de "dignité", après avoir rapporté que le conseil des ministres avait salué mercredi le "courage" des parents de Lola "qui font face à l'indicible". "Le moment n'est pas venu de faire un procès politique, de la surexploitation politicienne, comme nous le voyons faire depuis quelques jours, c'est le souhait de la famille", a critiqué le ministre.
"Evidemment que nous souhaitons les condamnations les plus fermes"
"Vous avez des millions de familles qui se reconnaissent dans les parents de la petite Lola et et ça nous frappe tous, ça nous marque tous et ça nous horrifie tous", a-t-il relevé, rappelant que Emmanuel Macron les a reçu mardi à l'Elysée. "Evidemment que nous souhaitons les condamnations les plus fermes, évidemment que nous souhaitons que la justice suive son cours le plus rapidement et le plus fermement possible", a ajouté Olivier Véran.
"Il y a beaucoup de réponses qu'il nous faut obtenir et ce n'est pas à un responsable d'un parti politique, à un parlementaire ou à des journalistes aujourd'hui que de faire ce travail, c'est à la justice de le faire et donc on respecte le temps de la justice", a-t-il mis en garde.