Ce que l’on sait de la traque d’un homme armé suspecté de féminicide dans les Alpes-Maritimes
Un homme de 33 ans, armé et soupçonné d'un féminicide près de Saint-Tropez est recherché par près de 200 gendarmes à Gréolières, un village de montagne des Alpes-Maritimes. Un appel à témoin a été lancé et il est conseillé aux résidents du quartier dit de Laval de ne pas sortir de chez eux.
Un homme armé soupçonné d'un féminicide près de Saint-Tropez puis d'avoir tiré sur un gendarme, est recherché lundi par quelque 200 gendarmes et forces d'élite à Gréolières, un village de montagne des Alpes-Maritimes où il a grandi. Un appel à témoin a été lancé lundi à la mi-journée pour tenter de retrouver Marc Floris, 33 ans, originaire de ce village de quelque 600 habitants de l'arrière-pays niçois. Toute personne voyant cet homme "dangereux" décrit par la gendarmerie comme "longiligne, 1,75 mètre, cheveux bruns" est appelée à contacter les enquêteurs.
L’homme est soupçonné de féminicide
"Dangereux et armé", l'homme est suspecté d'avoir tué une femme de 32 ans dans le Var avec laquelle "il entretenait ou avait entretenu sur une courte période de temps une relation", a précisé Guy Bouchet, procureur de la République adjoint de Draguignan, dans le Var, lors d'une conférence de presse. La jeune femme de 32 ans avait été retrouvée morte par balle dimanche vers 5h30 devant le portail de sa résidence du Plan-de-La-Tour, commune au-dessus du golfe de Saint-Tropez, dans le Var. Son corps avait été aperçu par un livreur de journaux du quotidien Var-Matin. C'est la vidéo surveillance de la copropriété où vivait la victime dans le Var, et l'exploitation de son téléphone qui a permis d'identifier le suspect. Il a pris la fuite du Var vers les Alpes-Maritimes et sa maison familiale de Gréolières, selon le procureur. Il n'était pas connu de la justice, a-t-il ajouté.
"C'est une personne tout à fait normale, plutôt bien rangé dans la vie, qui était passionné par son métier", explique Sylvie, gérante d'un restaurant à Gréolières où l'homme venait souvent manger. "On aurait jamais pu penser qu'il pète un câble, franchement on ne comprend pas", poursuit-elle.
Un appel à témoins lancé
"Les gendarmes sont déployés au quartier dit de Laval, qui est à six/sept kilomètres du centre du village et où est la maison du suspect", salarié d'une société de travaux publics sur la Côte d'Azur, a indiqué à l'AFP Marc Malfatto, le maire de Gréolières. "Il a été conseillé aux résidents des sept maisons de ne pas sortir" car l'homme pourrait être soit toujours retranché dans la maison familiale, soit à l'extérieur dans cette zone escarpée, a-t-il ajouté en précisant que la situation est "normale" dans le reste du village.
#Intervention en cours à #Gréolières
— Gendarmerie des Alpes-Maritimes (@Gendarmerie_006) July 19, 2021
➡️ Évitez le secteur.
➡️ Ne gênez pas l'action des forces de sécurité.
⛔La @Gendarmerie_006 demande à la population de Gréolières et de ses environs de rester chez elle, sauf urgence.#EnquêteJudiciaire pic.twitter.com/qfLorNqt1n
#Appel à temoin
— Gendarmerie des Alpes-Maritimes (@Gendarmerie_006) July 19, 2021
Intervention à #Gréolières.
Si vous disposez d'informations, contacter la @Gendarmerie_006 au 04 93 18 43 41. pic.twitter.com/7pJNiC6spU
Dimanche soir, Marc Floris a tiré sur un gendarme venu pour l'interroger, mais sans le blesser, selon le procureur-adjoint et une source proche de l'enquête.
Quelles sont les forces de l’ordre mobilisées ?
Mobilisées sur le terrain, les unités d'élite du GIGN d'Orange dans le Vaucluse et de Paris quadrillent un périmètre de recherche "parfaitement délimité et bien contrôlé", a précisé Guy Bouchet.
Dans le centre du village de Gréolières, "nous pouvons circuler. On ne peut pas utiliser le terrain d'atterrissage pour les parapentes car il y a un hélicoptère de la gendarmerie, deux hélicoptères militaires et des camions de gendarmes", a précisé un employé de l'école de parapente de cette localité, Olivier Martinez.
Le préfet appelle l’homme à "déposer les armes" et à "se livrer"
Le préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez a appelé lundi le suspect d'un féminicide qui a tiré sur un gendarme et est activement recherché à "déposer les armes" et à "se livrer". "Si j'ai un message à donner et si je suis écouté, c'est qu'il faut à un moment donné savoir déposer les armes, se livrer, faire confiance à ceux qui sont à sa recherche", a expliqué le représentant de l'Etat lors d'un point presse. Une position que partage ses connaissances comme Sylvie, la restauratrice du village. "Le mieux serait qu'il revienne un peu à la raison et qu'il se rende", assure-t-elle. Avant d'ajouter : il connaît bien les alentours et ils l'auront à la fatigue et au stress".
"Je pense que c'est la meilleure des solutions pour cette personne-là, pour sa famille aussi et pour tous ceux qui le connaissent", a-t-il dit, ajoutant : "Nous ferons tout pour le retrouver et nous espérons le retrouver sain et sauf".