La candidature de Christine Lagarde à la tête du FMI n’est pas un sujet à l’ordre du jour du G8, mais il est néanmoins au cœur de nombreuses discussions. Les Européens ont d’ailleurs profité du sommet du G8 qui s'est ouvert jeudi pour plaider la cause de leur championne.
"Nous soulignerons toutes ses qualités"
"On n'est pas ici pour faire du lobbying", a assuré le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy au premier jour de la réunion organisée à Deauville. Toutefois, "si certains veulent en parler, nous soulignerons toutes ses qualités", a-t-il ajouté, laissant entendre que les Européens tenteront de pousser l'avantage de la ministre française des Finances auprès des Américains, des Japonais, des Russes et des Canadiens.
Nicolas Sarkozy a suivi cette ligne. D'après les échos recueillis, "tout le monde pense que Christine Lagarde est une femme de très grande qualité", a-t-il déclaré. "J'en ai tiré la conclusion qu'en tout cas ils pensaient (...) qu'elle ferait une très bonne directrice générale."
Hillary Clinton dit "admirer" Christine Lagarde
Jusqu'ici très prudents, les Etats-Unis ont fait jeudi un pas important en direction de Christine Lagarde. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a, "à titre personnel", accueilli chaleureusement jeudi la candidature à la tête du FMI de la Française Christine Lagarde qu'elle a dit "admirer" et à qui elle a souhaité "bonne chance", lors d'une interview à la télévision française TF1.
Les autres grandes puissances, si elles n'ont pas clairement exprimé leur position, n'ont pas non plus opposé de veto à Christine Lagarde. Néanmoins, les membres du G8 ont fait savoir qu'en l'état, le projet de communiqué ne comporte aucun soutien du Groupe à la candidature de Christine Lagarde.