Mali : Gao, avant et après l'intervention militaire

La vie a changé à Gao, ancien fief des islamistes.
La vie a changé à Gao, ancien fief des islamistes.
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et Xavier Yvon, envoyé spécial d'Europe 1 au Mali , modifié à
EN IMAGES - A Gao, la vie a changé depuis le départ des islamistes. Comparaison en photos.

Un marché qui renaît de ses cendres et des femmes à nouveau en boubou : à Gao, dans le nord du Mali, la vie reprend peu à peu ses droits, quelques mois après l'intervention militaire visant à chasser les djihadistes. Europe 1 est retourné dans l'ancien fief des islamistes pour comparer l'avant et l'après, photos à l'appui.

> REPORTAGE : Le nouveau visage de Gao

#Le marché reconstruit

marche de Gao avant apres REUTERS / XAVIER YVON-EUROPE 1

Il avait été détruit par les bombardements. Le marché de Gao, au cœur de la ville, a été reconstruit. Il porte désormais le nom de Damien Boîteux, le premier soldat français mort lors de l'opération Serval. Les poissons pêchés dans le fleuve Niger y frétillent à nouveau à même le sol et les acheteurs, surtout des femmes, sont de retour.

#Du voile au boubou

Gao femmes REUTERS/XAVIER YVON-EUROPE1

Les islamistes avaient rendu le port du voile obligatoire pour toutes femmes. Aujourd'hui, celles qui le portent sont celles qui le portaient déjà avant. Les autres ont eu le plaisir de retrouver leurs vêtements. Et au marché, les femmes en boubou ont à nouveau le droit de se pencher pour négocier, une posture jugée indécente par les islamistes et donc auparavant interdite.

#Les interdits levés

Gao interdits XAVIER YVON/EUROPE 1

A Gao, les islamistes avaient pris soin d'afficher, comme ici sur la porte d'un restaurant, la liste des choses interdites à la population. Depuis leur départ, les salons de coiffure ont rouvert et les femmes peuvent à nouveau se faire belles, comme cette maquilleuse qui se regarde dans le miroir.

#L'hôtel de ville réhabilité

place de Gao Xavier Yvon/EUROPE 1

Fin janvier, Issa, 39 ans, avait raconté à Europe 1 son amputation par les islamistes qui l'accusaient d'avoir voulu commettre un vol. Aujourd'hui, l'ancien tribunal islamique, restauré, est redevenu l'hôtel de ville de Gao. Et la grande place où étaient pratiquées ces amputations est redevenue un terrain de jeux pour les enfants.