C’est la troisième fois depuis la Seconde guerre mondiale que la Maison-Blanche s’investit dans une refonte de l’enseignement public. La pédagogie comme les méthodes sont du ressort des états fédérés qui financent les écoles dans lesquelles 85% des jeunes Américains font leurs études. Le problème, c’est que le niveau est devenu accablant. Sur le plan des résultats scolaires, les Etats-Unis sont au 18e rang des 24 nations les plus industrialisés.
Barack Obama veut que ça change. Il y va selon lui de l’avenir de l’économie américaine. Le président américain laisse sur la table une enveloppe de 4 milliards d’euros. Son plan consiste à fermer les 5% d’écoles à travers le pays qui ont les pires résultats, ou à licencier tout ou partie de leurs enseignants. Deuxièmement, le président américain ne veut accorder des subventions supplémentaires qu’à ceux qui s’engagent à obtenir des performances.
Les enseignants s’estiment trahis
Le plan vise également à subventionner le maximum d’écoles pilote, pour en finir avec le modèle d’un enseignement traditionnel qui a échoué. Cela signifie en finir avec la garantie de l’emploi pour les professeurs. Les syndicats d’enseignants, indispensables aux démocrates pour gagner des élections, s’estiment trahis.
Mais Barack Obama n’en démord pas. Il veut que sa réforme d’ici 2020 mette chaque teenager américain à l’université ou au travail.