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«La Belle et la Bête» de Jul : sortie avancée à juin, tirage revu à la baisse

Europe 1 Avec AFP // Crédit photo : JOEL SAGET / AFP . 1 min
«La Belle et la Bête» de Jul : sortie avancée à juin, tirage revu à la baisse
«La Belle et la Bête» de Jul : sortie avancée à juin, tirage revu à la baisse © JOEL SAGET / AFP

Le conte "La Belle et la Bête", illustré par le dessinateur Jul, de son vrai nom Julien Berjeaut, paraîtra le 18 juin en librairie avec un tirage de 18.000 exemplaires. Le tirage devait être initialement de 900.000 exemplaires pour être distribué à 800.000 élèves de CM2, mais le ministère de l'Éducation a jugé le livre "pas adapté" aux CM2.

Le conte "La Belle et la Bête" illustré par Jul, qui devait être distribué à 800.000 élèves de CM2 mais a été retoqué par le ministère de l'Éducation, va sortir le 18 juin avec un tirage de 18.000 exemplaires, a indiqué l'éditeur à l'AFP lundi.

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"L'ouvrage paraîtra dans une version reliée le 18 juin pour une vente en librairie", a déclaré la branche édition de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais.

Le dessinateur dénonce une "décision politique" pour des "prétextes fallacieux"

L'éditeur avait dans un premier temps indiqué une sortie au mois de septembre. Le tirage devait être initialement de 900.000 exemplaires. Le ministère, qui avait commandé l'ouvrage à cet auteur pour l'opération annuelle "Un livre pour les vacances", l'a jugé "pas adapté" aux CM2. Jeudi, la ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne a estimé que le contenu était trop adulte pour des élèves de 10 ou 11 ans.

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"Je ne suis pas sûre que ce soit forcement compréhensible que le père de la Belle soit un monsieur algérien, qu'on voit dans des scènes où il est totalement ivre, il fait de la contrefaçon, est arrêté par des policiers", a-t-elle dit à la presse. Le dessinateur, Julien Berjeaut de son vrai nom, a dénoncé une "décision politique" pour des "prétextes fallacieux".

Vendredi, un regroupement d'associations d'auteurs et de défense de la liberté de création, le Conseil permanent des écrivains, a critiqué le "brusque revirement" du ministère.

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Une source au sein du ministère, citée par le magazine Marianne vendredi, a cependant estimé que la représentation du père de la Belle, qui peut être perçu comme Nord-Africain et se livre à l'import de contrefaçons depuis l'Algérie, lui paraissait très problématique. "On flirte avec une forme de racisme, quoi qu'en pense l'auteur, ou tout au moins avec des clichés", déclare cette source.