Après "le temps des commentaires", place à celui "de l’action", a affirmé Laurent Wauquiez. Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, accompagné de la ministre de l’Economie Christine Lagarde, se sont rendus mardi à Tunis.
But de cette visite officielle, la première de la France depuis la chute de Ben Ali, rétablir la confiance entre les deux pays. D’où l’absence de Michèle Alliot-Marie, dont le voyage en jet et la proposition d’aide à la répression des manifestants en font une persona non grata en Tunisie.
Pour la France, premier partenaire économique de la Tunisie, il s’agit de sauver les meubles. C’est pourquoi les deux ministres marchent sur des œufs. Christine Lagarde a promis l’aide de la France pour la reconstruction tunisienne, "sans aucune ingérence", a-t-elle précisé. "On ne vient pas pour donner des leçons mais pour écouter quels sont leurs besoins", a souligné Laurent Wauquiez.
1.250 entreprises françaises en Tunisie
La France a néanmoins des objectifs ambitieux pour sauver l’économie tunisienne. Laurent Wauquiez a lancé l’idée d’un "plan Marshall", qui serait "européen mais aussi mondial". Il faut dire que quelque 1.250 entreprises françaises sont implantées en Tunisie, employant plus de 110.000 personnes.
L’économie tunisienne a été sévèrement mise à mal par les émeutes qui ont conduit à la chute du régime Ben Ali. Le secteur touristique, qui représente 6,5% du PIB du pays, et emploie quelque 350.000 personnes, a chuté de 40% en janvier.