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Arthur de Laborde / Crédit photo : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Thierry Breton, commissaire européen en charge du Commerce extérieur, a démissionné ce lundi, poussé vers la sortie par Ursula Von der Leyen, la présidente de la Commission. De son côté, Emmanuel Macron a préféré le portefeuille proposé par Bruxelles à la France plutôt que de soutenir l'ancien ministre de Jacques Chirac.

Emmanuel Macron a cédé au chantage d'Ursula Von der Leyen. Fin juillet, le chef de l'État avait décidé de reconduire pour cinq ans Thierry Breton au poste de commissaire européen en charge du Commerce extérieur. Mais ce dernier a démissionné avec fracas ce lundi, poussé vers la sortie par la présidente allemande de la Commission européenne avec qui il entretenait des relations pour le moins tendues. 

Ursula Von der Leyen a présenté ce mardi sa nouvelle équipe de 27 commissaires avec, parmi eux, Stéphane Séjourné, le ministre démissionnaire des Affaires étrangères, proposé par Emmanuel Macron, qui obtient le portefeuille de la Stratégie industrielle. Exit donc Thierry Breton qui n'avait pas hésité à contredire et à critiquer publiquement Ursula Von der Leyen. 

Un fidèle parmi les fidèles

Cette dernière a néanmoins donné son feu vert pour que Paris obtienne une vice-présidence exécutive et donc, en théorie, plus d'influence au sein de l'organisation européenne. Mais à une condition : que le poste ne revienne pas à l'ancien ministre chiraquien. Autrement dit, Emmanuel Macron a préféré le portefeuille proposé par Bruxelles plutôt que de soutenir Thierry Breton. 

Pour le remplacer, il a choisi un fidèle parmi les fidèles. Stéphane Séjourné sera chargé du redressement de l'industrie européenne, mais pas du portefeuille hautement stratégique de l'industrie de défense. Peu réputé pour sa maîtrise des dossiers économiques, l'actuel chef de la diplomatie française a l'avantage d'être un proche d'Ursula von der Leyen.