L'armée israélienne va envahir le nord de la bande de Gaza. L'information a été confirmée ce vendredi par Raphaël Morav, représentant de l'État d'Israël en France. Dans la nuit, le pays avait ordonné l'évacuation de plus d'un million de civils dans la partie nord de Gaza vers le sud, qui laisse présager le début d'une opération militaire de grande ampleur. Celle-ci devrait engager "des dizaines, voire des centaines de milliers de soldats".
"Éradiquer le terrorisme de la bande de Gaza"
"C'est pour cela que nous demandons à la population civile d'évacuer, il s'agit d'un territoire d'une vingtaine de kilomètres", a précisé Raphaël Morav, soulignant que "l'armée israélienne déploie de grands efforts pour minimiser les dommages causés aux civils et aux biens de caractère civil". Depuis le déclenchement de l'opération "déluge d'Al-Aqsa" il y a près d'une semaine, Israël a pleuré la mort de plus de 1.200 personnes, selon son ministère de la Santé. Dès le premier jour, l'État hébreu a lancé la riposte aérienne, avec de nombreuses frappes sur la bande de Gaza.
>> LIRE AUSSI - La guerre contre le Hamas «ne sera pas une guerre à outrance», promet le chargé d'affaires d'Israël en France
"C'est une attaque de grande ampleur", a souligné l'ambassadeur au micro d'Europe 1 et de CNews. "Israël va agir d'une manière forte et décisive et est déterminé à éradiquer le terrorisme de la bande de Gaza", a-t-il ajouté. Le nord de ce territoire, qui s'étend sur moins de 200 km², est utilisé par le Hamas comme base pour le lancement de roquettes et pour des incursions terrestres sur le territoire israélien.
"Hors de question d'annuler" l'opération
Pour autant, Raphaël Morav insiste sur le fait que cette opération ne devrait pas constituer le début d'une présence permanente de Tsahal dans la bande de Gaza. Le chargé d'affaires parle "d'une présence temporaire, de courte durée, jusqu'à ce que l'opération soit terminée, que le terrorisme soit éradiqué de cette région". "Je ne dirais pas des mois, mais plutôt des semaines", a-t-il précisé.
Alors que l'ONU a appelé à annuler cette opération, prétextant qu'elle ne pouvait se produire "sans provoquer des conséquences humanitaires dévastatrices", le représentant de l'État hébreu a vivement rétorqué : "Il est hors de question d'annuler parce qu'Israël est attaqué. Nous avons vu l'ampleur de l'horreur que ces attaques ont semée sur notre population. Nous continuons à être bombardés, nous avons le droit de nous défendre et c'est ce qu'on va faire".