Chine : peine de mort pour l'auteur de l'attaque à la voiture-bélier qui a fait 35 morts en novembre
L'auteur de l'attaque à la voiture-bélier en Chine, ayant eu lieu en novembre dernier et faisant 35 morts, a été condamné ce vendredi à la peine de mort. L'homme a plaidé coupable devant le tribunal et a été condamné pour avoir mis "en danger la sécurité publique".
L'auteur de l'attaque à la voiture-bélier qui avait fait 35 morts en novembre dans la province chinoise du Guangdong (sud), la pire attaque dans le pays en dix ans, a été condamné ce vendredi à la peine de mort, selon la télévision d'Etat CCTV.
Fan Weiqiu, 62 ans a été condamné pour avoir commis cet acte qui a mis "en danger la sécurité publique" pour des motifs personnels "d'une manière extrêmement abjecte", selon le tribunal cité par CCTV.
Le suspect plaide coupable
Le 11 novembre, Fan Weiqiu, avait délibérément foncé, à bord de son SUV, sur des personnes faisant de l'exercice devant un complexe sportif de Zhuhai.
Il avait été arrêté sur place après s'être infligé des blessures au couteau et était tombé dans le coma, avait indiqué la police à l'époque.
Il a cependant été jugé publiquement vendredi en présence de proches des victimes, et a plaidé coupable, selon la même source. Le verdict a été annoncé le jour-même.
"Préjudice significatif à la société"
Le tribunal a souligné des motivations "extrêmement abjectes, la nature du crime particulièrement flagrante, la méthode particulièrement cruelle, et les conséquences particulièrement graves, infligeant un préjudice significatif à la société", selon CCTV.
Fan Weiqiu a "décidé d'exprimer sa colère" pour "un mariage brisé, des frustrations personnelles, et son mécontentement au sujet du partage des biens après le divorce", selon la même source.
La Chine a connu cette année nombre d'incidents meurtriers, des attaques à l'arme blanche à celle à la voiture-bélier, qui ont tranché avec sa réputation de bonne sécurité publique. Certains experts ont fait un lien entre ces incidents et le ralentissement de l'économie chinoise.
Un mémorial supprimé
Après l'attaque de Zhuhai, il avait fallu près de 24 heures pour que les autorités reconnaissent que des dizaines de personnes avait été tuées, et les vidéos ainsi que les commentaires avaient été censurés sur l'internet.
Un mémorial improvisé devant le centre sportif où s'étaient déroulés les faits avait été rapidement supprimé, un des employés chargés de le débarrasser indiquant qu'il s'agissait d'un "ordre d'en-haut".
La colère et l'émotion suscités par cette attaque étaient cependant bien présents vendredi, des internautes se félicitant sur la plateforme de microblogs Weibo du verdict rapide, et certains appelant à sa mise à exécution sans délai. L'auteur des faits "ne devrait pas avoir la possibilité de fêter le Nouvel an", a notamment écrit un internaute.
Un autre homme condamné pour faits similaires
Lundi, c'est un homme accusé d'avoir jeté sa voiture le mois dernier contre une foule constituée en majeure partie d'enfants d'âge scolaire, faisant 30 blessés, qui a été condamné à la peine de mort avec sursis, une condamnation dont l'exécution est suspendue pendant deux ans, et qui est souvent commuée en prison à vie en l'absence de nouveaux crimes ou délits.
Sur Weibo, de nombreux internautes ont là aussi critiqué une condamnation jugée trop clémente.
Le tribunal avait également estimé que le condamné avait agi pour "évacuer des émotions personnelles", notamment après des "pertes financières suite à des investissements" et des "conflits familiaux".