Le fonds d'investissement Colony Capital a renoncé à apporter de l'argent frais aux studios de production Weinstein, en difficultés financières après le torrent d'accusations de viols et d'agressions sexuelles contre leur co-fondateur Harvey Weinstein, affirme mercredi le New York Times. "The Weinstein Company (TWC) cherche une nouvelle planche de salut financière après l'abandon de l'accord préliminaire prévoyant une infusion immédiate d'argent de la part de Colony Capital", écrit le quotidien sur son site internet. Cet accord devait permettre de lever à court terme les incertitudes sur l'avenir de la maison de production, touchée de plein fouet par le scandale. "Mais ces plans ont changé. Colony n'a pas et ne va pas fournir cette infusion d'argent", assure le New York Times en citant deux sources anonymes proches du dossier.
"La faillite (...) l'issue la plus probable". Colony continue en revanche toujours d'envisager le rachat de tout ou partie des actifs de la maison de production. Mais en examinant de plus près les activités du groupe, le fonds "a trouvé plus de désordre que prévu, et moins de valeur". Selon les deux sources du quotidien, "Colony estime que la faillite est à court terme l'issue la plus probable pour le studio". Contactée, une porte-parole de Colony Capital n'a pas souhaité faire de commentaires, en soulignant que les responsables du fonds n'étaient pas joignables dans l'immédiat.
Weinstein licencié le 8 octobre. TWC a licencié Harvey Weinstein le 8 octobre, à la suite d'une série d'accusations de harcèlement sexuel, d'agressions sexuelles ou de viols, qui courent sur trois décennies et révélées récemment par les médias américains. L'avenir des studios est en suspens car le scandale a emporté plusieurs grands projets de production.