Les détenteurs de "cartes vertes" ayant demandé une exemption au nouveau décret migratoire du président Donald Trump l'ont obtenue, a annoncé dimanche un haut responsable de l'administration américaine.
170 exemptions dimanche. "Toutes les personnes qui ont demandé une exemption dans le cadre de la carte verte l'ont reçue", a déclaré ce haut responsable lors d'une conférence téléphonique avec la presse destinée à clarifier les conditions d'application du décret. Selon lui, leur nombre se montait dimanche à 170.
Sept pays concernés. Le décret, signé par le président républicain vendredi, a interdit d'une part l'entrée sur le territoire de réfugiés pendant 120 jours et, d'autre part, l'arrivée de tout ressortissant de sept pays à majorité musulmane et considéré comme des risques terroristes (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen) pendant 90 jours.
Un cafouillage pour les détenteurs de cartes vertes. Des messages apparemment contradictoires étaient envoyés depuis vendredi soir sur la situation des ressortissants de ces pays titulaires d'une carte de résident permanent aux États-Unis (carte verte) et se trouvant actuellement à l'étranger. Samedi, la Maison-Blanche a expliqué qu'ils devraient demander une exemption au cas par cas avant de voyager. Dimanche, l'administration a expliqué qu'ils disposaient tous d'une exemption. Le secrétaire à la Sécurité intérieure, John Kelly, a déclaré que l'admission des détenteurs de cartes vertes sur le territoire était dans l'"intérêt national", une exemption prévue dans le texte du décret de vendredi.
Les détenteurs de cartes vertes "pourront monter à bord d'avions à destination des États-Unis", a précisé dans un document explicatif le département à la Sécurité intérieure. "L'entrée de ces individus, sous conditions de vérifications de sécurité, est dans l'intérêt national. Par conséquent, nous anticipons des entrées rapides pour ces individus".
Un décret bientôt revu et corrigé. Des compagnies aériennes et autorités locales avaient empêché ce week-end certains de ces ressortissants iraniens ou autres à embarquer dans des vols pour les États-Unis. Le responsable américain a par ailleurs précisé que le décret controversé avait été rédigé au cours des mois passés, avec l'aide d'experts en immigration du Congrès, et qu'il avait été revu et approuvé par les juristes de l'administration.