David Cameron a bien essayé de faire son mea culpa, avouant samedi qu'il aurait "dû mieux gérer" l'affaire des "Panama papers", cela n'a pas suffit à éteindre la grogne. Des centaines de personnes se sont rassemblées le même jour devant le 10, Downing Street, pour réclamer la démission du Premier ministre britannique. Coiffés de chapeaux panama, portant parfois des chemises hawaïennes pour les plus téméraires, les manifestants ont scandé "Cameron must go" ("Cameron doit partir").
"La faute m'en revient". Ces derniers sont cependant assez peu soutenus par la classe politique nationale. Si le leader de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, a bien estimé vendredi soir que "le Premier ministre a perdu la confiance des Britanniques", il n'est pas allé jusqu'à réclamer sa démission. Depuis dimanche, David Cameron est sous le feu des critiques dans l'affaires des "Panama papers". Son père, décédé en 2010, avait en effet dirigé un fonds d'investissement aux Bahamas. David Cameron a tardivement avoué qu'il avait lui-même des parts dans ce fonds. "Je sais que j'aurais dû mieux gérer cette affaire, ne blâmez pas mes conseillers, la faute m'en revient, j'ai appris la leçon", a souligné le Premier ministre britannique devant le congrès. Il a ensuite renouvelé sa promesse de publier "prochainement" ses déclarations d'impôts des dernières années, ce qui serait une première pour un chef de gouvernement en Grande-Bretagne.