Kemal Kılıçdaroğlu 1:27
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Rémi Trieau, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : SERCAN KUCUKSAHIN / ANADOLU AGENCY VIA AFP , modifié à
À cinq jours de l'élection présidentielle en Turquie, la campagne électorale est marquée par d'importants affrontements. Samedi dernier, le meeting du maire d’Istanbul, l’une des principales figures de l’opposition, a été interrompu par des jets de pierres dans l’est du pays, à Erzurum.

La campagne électorale en Turquie est marquée par des violences à moins d’une semaine de l'élection. Dimanche prochain, le 14 mai, les Turcs élisent leur président et leurs députés. Le dirigeant sortant Recep Tayyip Erdoğan, au pouvoir depuis déjà 20 ans, est devancé dans les sondages par son opposant Kemal Kılıçdaroğlu. Dans ce contexte, la tension monte entre les deux camps. Samedi, un meeting du maire d’Istanbul, l’une des principales figures de l’opposition, a été interrompu par des jets de pierres dans l’est du pays, à Erzurum.

Une pluie de pierres

Le meeting vient à peine de commencer et Kemal Kılıçdaroğlu, le maire d'Istanbul, prend la parole sur le toit d'un bus. Mais une pluie de pierres s'abat autour de lui et des dizaines de jeunes jettent des projectiles sur ses soutiens. Face à cela, le maire d'Istanbul dénonce la passivité des forces de l'ordre. "Policiers, ici il y a des citoyens blessés et vous restez là à regarder. Je m'adresse au maire d'Erzurum et au préfet, je vais vous poursuivre en justice", accuse-t-il.

Les provocateurs, eux, s'étaient rassemblés un peu plus tôt. Ils scandent "Allahou Akbar", certains brandissent des drapeaux du MHP, le parti d'extrême droite turc allié au président Erdogan. Son chef, Devlet Bahçeli, promettait la veille à se adversaires qu'ils finiraient tous en prison ou la peau trouée par les balles. À moins d'une semaine du scrutin, l'opposition appelle à l'apaisement, mais redoute que les partisans du président Erdoğan soient prêts à tout pour conserver le pouvoir à Istanbul.