Les Européens doivent faire preuve d'un engagement plus précis sur l'allègement de la dette grecque, qui reste un "impératif", a rappelé vendredi à Bari, au Sud-Est de l'Italie, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.
Dans l'attente d'engagements européens. "Nous espérons vraiment que les Européens se montreront beaucoup plus spécifiques en termes de réduction de la dette, qui est aussi un impératif", a déclaré Christine Lagarde, à son arrivée à un symposium en marge de la réunion des ministres des Finances du G7. Jeudi, le FMI avait nié avoir donné son feu vert à sa participation financière à ce plan d'aide à la Grèce, assurant attendre encore des engagements européens sur un allègement de la dette du pays.
La dette doit être viable. Le FMI, qui a participé aux deux précédents plans de sauvetage du pays, ne donnera son feu vert que s'il juge la dette grecque viable, ce qui suppose des mesures "crédibles" d'allègement accordées par les Européens, a répété son porte-parole William Murray. Ces discussions sur un allègement de dette - auquel l'Allemagne est opposée - "ont tout juste commencé", a-t-il affirmé. Mais, pour l'instant, "il n'y a pas assez de clarté, et nous espérons que nos partenaires européens continueront à aller de l'avant dans cette direction", a encore déclaré Christine Lagarde en évoquant cette négociation en cours sur la réduction de la dette grecque.
Feu vert final le 22 mai. Après des mois de blocage, la Grèce et ses créanciers européens sont parvenus début mai à un pré-accord sur des réformes permettant le versement d'une nouvelle tranche d'aide. Le feu vert final doit encore être donné le 22 mai par les ministres des Finances de l'Eurogroupe. Un compromis est requis pour débloquer une nouvelle tranche de prêt dont la Grèce a besoin pour rembourser sept milliards d'euros de sa dette en juillet.