Deux jours après les inondations éclair qui ont touché la région de Valence, les secours poursuivent leurs recherches. Des dizaines de personnes sont encore portées disparues, alors même que le bilan ne cesse de s'alourdir. Selon les derniers chiffres communiqués, au moins 158 personnes ont perdu la vie mercredi dans la catastrophe.
Des familles qui se retrouvent "dans des situations économiques délicates"
Dans la région de Valence, la ville qui paie le plus lourd tribu est sans conteste Paiporta. La commune espagnole de la banlieue sud de Valence compte a elle seule 62 morts, et ce bilan reste encore provisoire. "Regardez, le camion des pompes funèbres", lance cet employé communal en pleine rue de cette petite ville de banlieue, presque dans l'indifférence générale des riverains, désormais habitués à l'apercevoir ces deux derniers jours.
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"Il y a beaucoup de malheur, avec tous ces morts. Mais ce que je retiens, ce sont toutes ces familles orphelines, qui vont se retrouver dans des situations économiques très délicates. On espère qu'il y aura le moins de morts possibles, mais il y a tellement de disparus. On espère limiter les dégâts sur le plan humain", confesse le fonctionnaire au micro d'Europe 1.
Le palais de justice transformé en morgue
Des disparus dont le nombre reste très vague pour l'instant. Mais la priorité est ailleurs pour Iker qui lui aussi travaille pour la ville. Il souhaite s'occuper des sinistrés, une priorité absolue pour la mairie. "On aide les gens, on les évacue aussi. On leur apporte de l'eau, de la nourriture, on fait de l'humanitaire. On fait ce qu'on peut. Mais il y a tellement de morts, des enfants parfois, c'est une catastrophe, j'ai beaucoup de peine", s'alarme-t-il.
Pour les corps sans vie retrouvés dans les décombres, direction le palais de justice de Valence, à quelques kilomètres de là. Face à l'ampleur de la catastrophe, le palais de justice a été transformé en morgue, où les familles ont la très lourde tâche d'identifier les corps.