Passage du cyclone Chido à Mayotte : après dix jours sur place, notre journaliste raconte la résilience des Mahorais
Dix jours après le passage du cyclone Chido à Mayotte, le cours normal de la vie peine à reprendre sa place. Sur l'archipel, les dégâts sont immenses, tandis que l'aide promise arrive difficilement à destination. C'est ce que constate l'envoyé spécial d'Europe 1 sur place, qui après avoir fait le tour de l'île à la rencontre des Mahorais, s'apprête à rentrer en métropole.
Plus de 10 jours après le passage du cyclone Chido à Mayotte, la reconstruction a débuté lentement. Presque deux semaines après avoir posé pied à terre, "j'ai pu constater l'ampleur de la catastrophe", souligne le journaliste d'Europe 1 présent sur place.
Des aides qui se font attendre
Sur l'archipel, les vents ont soufflé des communes entières. Partout dans les rues, des amas de tôle, de béton, des arbres déracinés par centaines. Mais très vite, passé la sidération, les habitants des bidonvilles se sont mis à reconstruire leur case pour avoir au moins un toit où s'abriter alors que c'est la saison des pluies. "On sent ici une grande résilience", confie-t-il.
Dans le département le plus pauvre de France, les sinistrés manquent de tout : d'eau potable, de nourriture, mais aussi de médicaments. "Ce qui m'a marqué, c'est que dans toutes les communes où je me suis rendu, les habitants me confiaient ne pas avoir reçu les aides promises", insiste Wilfried Devillers.
Sentiment d'abandon
Même ces derniers jours, alors que des tonnes de vivres et d'eau arrivent pourtant quotidiennement à Mayotte, les habitants n'ont toujours rien. "C'est un sentiment d'abandon qui domine", notamment sur la question des soins, souligne l'envoyé spécial d'Europe 1 à Mayotte.
Pourtant, un hôpital de campagne a ouvert ses portes dix jours après le passage du cyclone et les besoins sont criants. De nombreuses personnes ont été blessées pendant la tempête et le risque d'épidémie grandit jour après jour.