Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou impliqué dans plusieurs affaires de corruption présumée s'est prononcé contre des élections anticipées alors qu'une crise menace sa coalition de dislocation. Les médias ont fait état de possibles élections anticipées en juin alors que la législature arrive normalement à expiration en novembre 2019.
"Moi j'ai de la bonne volonté". Interrogé sur de possibles élections anticipées, Benjamin Netanyahou a affirmé avant son départ pour les Etats-Unis dans le nuit de samedi à dimanche qu'il "n'y aucune raison pour que cela arrive, s'il y a de la bonne volonté, moi j'ai de la bonne volonté, j'espère que les autres partenaires (de sa coalition) en ont aussi". "Si c'est le cas, ce gouvernement pourra finir normalement ses jours à la date fixée l'an prochain", a ajouté Benjamin Netanyahou cité par la radio publique.
Impliqué dans plusieurs affaires.Benjamin Netanyahou est impliqué dans plusieurs "affaires" et la police a recommandé le mois dernier son inculpation pour corruption, fraudes et abus de confiance dans deux dossiers. Il est également impliqué de même que son épouse Sara dans une troisième enquête pour laquelle il a été interrogé par la police pendant cinq heures vendredi.
Un début de crise gouvernementale. Parallèlement à ces enquêtes, Benjamin Netanyahou est confronté à un début de crise gouvernementale à propos de la mobilisation des jeunes ultra-orthodoxes dans l'armée. Les partis ultra-orthodoxes, dont le soutien est indispensable à la coalition, menacent de ne pas voter le projet de budget 2019 ce mois-ci si le Parlement n'adopte pas une loi permettant aux jeunes ultra-orthodoxes d'être exemptés de service militaire afin de leur permettre de continuer à étudier dans les Yéchivot (séminaires talmudiques). Une précédente loi sur une telle exemption votée par le Parlement avait été annulée l'an dernier par la Cour suprême.