La petite île italienne de Lampedusa s'efforce jeudi de faire face à l'afflux de migrants en provenance d'Afrique du Nord, après avoir accueilli plus de 7.000 personnes, soit l'équivalent de la population locale. Le centre d'accueil, construit pour héberger moins de 400 personnes, est débordé, avec des hommes, des femmes et des enfants contraints de dormir dehors sur des lits de fortune en plastique, beaucoup enveloppés dans des couvertures de survie.
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À la recherche d'une aide vitale
La situation à Lampedusa est si grave que les autorités locales ne peuvent plus cacher qu'elles n’ont pas les dispositions pour accueillir tout le monde. Il est impossible de fournir une aide publique à autant de personnes. Faute de place dans le centre d'accueil, les migrants arpentent les rues de Lampedusa à la recherche d'eau et de nourriture, une aide vitale qu'ils trouvent chez l'habitant. Un pompier a cuisiné des spaghettis pour plusieurs personnes après que des réfugiés ont imploré son aide.
Les autorités ont mis en place un vaste plan d'évacuation qui a commencé il y a deux jours et qui se poursuit. 1.650 personnes ont quitté Lampedusa, ce mercredi, et près de 2.000, ce jeudi. Elles sont transférées vers la Sicile. 2.270 sont censés quitter l'île du sud de l'Italie, ce vendredi, mais selon la Croix-Rouge, 4.200 réfugiés se trouvent encore à Lampedusa. Pendant ce temps, la Première ministre, Giorgia Meloni, garde le silence, ce qui commence à irriter les forces de l'ordre local. Les syndicats ont appelé la présidente du Conseil à se faire entendre, car sur l'île, la coupe est pleine.