10.000 hectares ravagés par les flammes. En Grèce, le feu continue de perdre du terrain près d'Athènes, mais le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, est très critiqué dans le pays. Boris, un expatrié résidant tout proche de la capitale grecque, a déjà vu les flammes s'approcher de chez lui et pointe du doigt le gouvernement. "Il se passe une véritable catastrophe ici. Je ne sais pas comment la Grèce va faire pour se relever. Les moyens, ici, sont dérisoires. Au niveau des pompiers, on ne peut pas dire qu'ils sont très bien équipés. On a vu la police essayer d'éteindre un début d'incendie avec des extincteurs, vous imaginez la situation en Grèce au niveau des secours".
"Silence assourdissant des responsables gouvernementaux"
Depuis les incendies de 2021, le pays a renforcé les moyens humains et matériels. Mais selon WWF, l'État grec n'investit que 16% dans la prévention. Le Fonds mondial pour la nature préconise par exemple de retirer la végétation morte, extrêmement inflammable.
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De son côté, la presse de gauche critique "le silence assourdissant des responsables gouvernementaux" et compare les aides financières à de l'"aspirine". Même Eleftheros, le journal proche du pouvoir, parle d'un "cauchemar" et n'épargne pas le Premier ministre qui a interrompu ses vacances pour gérer cette crise. Selon le Météo-France grec, 37 % des forêts de la région sinistrée de l'Attique ont brûlé ces huit dernières années.