L'OCDE a appelé mardi à renforcer la protection des lanceurs d'alerte dont elle souligne le "rôle considérable" pour dénoncer des affaires de corruption internationales.
"Ils ne sont pas suffisamment protégés". "Les lanceurs d'alerte ont un rôle considérable à jouer pour mettre au jour des affaires de corruption transnationale et procurent souvent des preuves déterminantes permettant de faire aboutir avec succès les poursuites engagées", a souligné Drago Kos, président du groupe de travail de l'OCDE sur la corruption. "Pourtant, dans les deux-tiers des pays parties à la Convention, ils ne sont pas suffisamment protégés. Cela doit changer", a-t-il expliqué, soulignant que la protection des lanceurs d'alerte "sera l"une des questions prioritaires (...) lors des prochaines évaluations par pays réalisées par son groupe de travail".
Drago Kos s'est exprimé au siège de l'institution internationale à Paris à l'occasion du 20ème anniversaire de la Convention anticorruption, à laquelle ont adhéré 43 pays, soit les 35 membres de l'OCDE, ainsi que des pays émergents comme l'Argentine, le Brésil, la Russie ou encore l'Afrique du Sud. Il s'est basé sur les conclusions d'un rapport de l'OCDE publié à cette occasion qui demande "une protection claire et adéquate" pour les lanceurs d'alerte.