L'attaque est la meilleure défense : tel pourrait être l'apanage de Donald Trump. Le président américain a tenu sa première conférence de presse en solitaire face aux journalistes jeudi, à la Maison-Blanche, et il n'a pas manqué d'accuser, de nouveau, les médias et tenter de défendre le bilan de son premier mois de présidence, émaillé de nombreuses polémiques.
- Un nouveau décret sur l'immigration "la semaine prochaine"
Promesse phare de Donald Trump, le décret sur l'immigration, qui fermait temporairement les frontières des États-Unis aux ressortissants de sept pays musulmans et aux réfugiés, est actuellement bloqué par la justice. Le président américain a promis qu'il présenterait un nouveau texte "la semaine prochaine", plutôt que de poursuivre ce litige devant les tribunaux.
- "La presse est devenue si malhonnête"
C'est une attaque de plus à l'encontre des médias. Donald Trump a dénoncé jeudi avec virulence la "malhonnêteté" de la presse. Affirmant s'adresser "directement" aux Américains, il a assuré que "beaucoup de journalistes de (son) pays ne vous diront pas la vérité". "La presse est devenue si malhonnête que si nous n'en parlons pas, nous ne rendons pas service au peuple américain", a-t-il déclaré. "Le niveau de malhonnêteté (des médias) est hors de contrôle", a martelé le dirigeant républicain.
- "J'ai hérité d'une situation chaotique"
Malmené par une partie de l'opinion, notamment en raison des premières mesures jugées polémiques qu'il a prises, Donald Trump a tenu à se défendre et a affirmé avoir "hérité d'une situation chaotique" aux Etats-Unis et dans le monde. "Pour être honnête, j'ai hérité d'une situation chaotique. C'est la pagaille", a déclaré le président américain au cours d'une longue tirade, citant les emplois qui "fuient notre pays", à "Mexico et ailleurs" et le "désastre" au Moyen-Orient, et voulant ainsi défendre le bilan de son premier mois de présidence.
- "Vous pouvez dire ce que vous voulez sur la Russie"
Le chef de l'État a par ailleurs formellement démenti jeudi les informations sur des contacts répétés l'an dernier entre son équipe de campagne et le renseignement russe, ainsi que des discussions entre son ex-conseiller à la sécurité nationale et un diplomate russe. "Ce ne sont que des fausses informations", a insisté Donald Trump. "Vous pouvez dire ce que vous voulez sur la Russie, ce sont de fausses informations fabriquées pour compenser la défaite des démocrates et la presse joue le jeu", a-t-il ajouté, en prenant la défense de ses anciens conseillers.
- "Les fuites vont cesser"
La révélation de ces conversations supposées entre les équipes de Trump et le Kremlin ont conduit mardi à la démission du conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn. Toutefois, Donald Trump a demandé au ministère de la Justice de se pencher sur ces "fuites criminelles" qui ont conduit à la démission de son conseiller : ces fuites "sont le fait de gens dans les agences et je pense que vous verrez que cela va cesser parce que maintenant nos gens sont en place", a affirmé jeudi le président américain. Le milliardaire s'est par ailleurs plaint de fuites concernant ses appels avec les dirigeants du Mexique et de l'Australie sur des appareils sécurisés.