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Ariane Ménage (correspondante à Tel-Aviv) avec AFP / Crédits photo : SAEED QAQ / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP
Au lendemain de l’assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël, l'État hébreu se prépare à des représailles d’ampleur, militaires ou diplomatiques. Les familles des otages israéliens encore détenus à Gaza s'inquiètent et redoutent l’arrêt des négociations pour un cessez-le-feu.

Les funérailles officielles du chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran dans une frappe imputée à Israël, ont débuté tôt jeudi dans le centre de la capitale. L'assassinat à 61 ans du chef politique du Hamas ainsi qu'une frappe israélienne qui a tué mardi le chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, près de Beyrouth, font redouter une contagion de la guerre qui fait rage depuis presque dix mois dans la bande de Gaza entre Israël, ennemi juré de l'Iran, et le Hamas, soutenu par Téhéran.

Un acteur majeur des pourparlers

Depuis des mois, Ismaïl Haniyeh était un interlocuteur majeur du Hamas dans ces pourparlers indirects. "Si nous éliminons ceux avec qui nous discutons, il n'y aura plus personne pour négocier. Moi, je pense que ces éliminations sont justifiées mais que ce n'était pas le bon moment", explique Dani Elgarat, frère d'Itizik Elgarat, otage à Gaza.

En fin de semaine dernière à Rome, le dernier round de pourparlers n’avait donné aucun signe d’avancée significative. Dani Elgarat tient le gouvernement israélien pour responsable. "Eux, ils veulent seulement montrer à tout le monde combien Israël est fort, qu’il va éliminer le Hamas. Ils ne comprennent pas que libérer les otages, c’est aussi montrer sa force et montrer qu’on se préoccupe de la société israélienne", ajoute-t-il au micro d'Europe 1. 

À Tel-Aviv, les familles des otages manifesteront jeudi soir pour marquer les 300 jours de guerre. 300 jours de captivité pour leurs proches.