Le président Recep Tayyip Erdogan a affirmé mardi que les forces turques assiégeraient prochainement la ville d'Afrine, chef-lieu de l'enclave où une offensive turque est en cours depuis un mois pour en déloger une milice kurde.
Les Unités de protection du peuple visés. "Dans les prochains jours et de façon beaucoup plus rapide, le siège du centre de la ville d'Afrine va commencer", a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'un discours devant les députés de son parti au Parlement. Baptisée "Rameau d'olivier", l'opération lancée par l'armée turque et ses supplétifs rebelles syriens vise les Unités de protection du peuple (YPG), alliées kurdes de Washington dans la lutte contre le groupe État islamique (EI) en Syrie, mais considérées comme "terroristes" par la Turquie.
Soucieux des civils et des forces de sécurité turques. Les forces turques ont pris à ce jour le contrôle de plus de 30 villages, mais ils sont situés pour la plupart dans des zones frontalières du nord de la région d'Afrine. "Comme nous agissons pour éviter de mettre en danger nos forces de sécurité et en tenant compte des civils, il peut sembler que nous avançons lentement", a convenu Recep Tayyip Erdogan.
"Créer un environnement sécurité pour les Syriens". "Mais personne ne doit oublier ce fait : nous n'y sommes pas allés pour détruire et brûler ce qui est devant nous. Nous y sommes pour créer un environnement sécurisé et vivable pour les centaines de milliers de (Syriens) qui vivent chez nous", a-t-il ajouté en se référant aux plus de trois millions de réfugiés syriens ayant gagné la Turquie pour fuir la guerre civile dans leurs pays. Les autorités turques affirment que l'offensive d'Afrine, et celle menée en 2016 plus à l'est, visent à sécuriser des territoires dans le nord de la Syrie pour permettre le retour de ces réfugiés dans leur pays.