Les évacuations de djihadistes et de leurs familles du bastion du groupe État islamique (EI) dans le sud de Damas ont pris fin lundi, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Deuxième vague d'évacuations. "Quelque 1.600 combattants de l'EI et civils ont été évacués, entre dimanche et lundi, à bord de 32 bus", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. "Les forces syriennes sont rentrées dans le camp (de réfugiés palestiniens) de Yarmouk où elles mènent des opérations de ratissage après avoir libéré les quartiers de Tadamoun, Qadam et Hajar al-Aswad".
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait fait état dimanche de premières évacuations de djihadistes du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et du quartier de Tadamoun, dans le sud de Damas, après l'entrée en vigueur d'un cessez-le feu négocié avec le régime.
Pas d'accord officiel. Le gouvernement syrien n'a pas confirmé l'existence d'un accord avec l'EI pour évacuer ces djihadistes, soumis depuis plus d'un mois à une offensive des forces prorégime, mais une source militaire citée par l'agence officielle Sana a indiqué qu'un cessez-le-feu était en cours pour permettre l'évacuation de civils de cette zone.
"Un deuxième groupe de djihadistes est sorti dans la nuit de dimanche à lundi du sud de Damas" pour rejoindre une poche sous contrôle de l'EI dans une région désertique de l'est du pays, a déclaré le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.
La source militaire citée par Sana a indiqué qu'un cessez-le-feu ayant débuté dimanche resterait en vigueur jusqu'à 12 heures (11 heures à Paris) et que ce dernier concerne seulement l'évacuation de femmes et d'enfants de la zone. Les médias officiels assurent toutefois que les opérations militaires des forces progouvernementales contre les djihadistes se poursuivent dans un réduit situé dans le nord du quartier Hajar al-Aswad.
Une offensive meurtrière. Depuis le début de l'offensive contre l'EI dans le sud de Damas le 19 avril, plus de 250 membres des forces prorégime ont été tués, ainsi que 233 djihadistes et plus de 60 civils, selon l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.
Les forces loyales au président Bachar al-Assad ont en effet réussi à chasser les rebelles de tous leurs fiefs dans et autour de Damas à la faveur de sièges et de campagnes de bombardements intenses suivies d'accords d'évacuations. Si le régime réussit à reconquérir les zones du sud de Damas, il contrôlera l'ensemble de la capitale et de ses environs pour la première fois depuis 2012.
Yarmouk est le plus grand camp de réfugiés palestiniens en Syrie et est considéré comme un quartier de la capitale. Avant le début du conflit syrien en 2011, il abritait quelque 160.000 personnes, y compris des Syriens. Seuls quelques centaines y vivent encore.