Mark Zuckerberg a rejeté jeudi l'idée de vendre Instagram et WhatsApp afin de répondre aux préoccupations sur le poids du géant Facebook, a affirmé le sénateur républicain qui le lui a suggéré lors d'une visite à Washington rythmée par des rencontres privées avec des élus.
"Nous avons eu une conversation franche", a tweeté le sénateur républicain Josh Hawley, l'un des critiques les plus virulents de Facebook, après sa réunion à huis clos avec son patron-fondateur au Congrès américain. "Je l'ai mis au défi de faire deux choses pour montrer que Facebook est sérieux sur les questions de l'impartialité, de la protection des données personnelles et de la concurrence", a-t-il ajouté : "1) Vendez Whatsapp & Instagram 2) Soumettez-vous à un audit indépendant, extérieur sur la question de la censure. Il a répondu non aux deux", a dit le sénateur, qui avait déjà poursuivi le réseau de ses foudres quand il était procureur général du Missouri.
Just finished meeting w @facebook CEO Mark Zuckerberg. Had a frank conversation. Challenged him to do two things to show FB is serious about bias, privacy & competition. 1) Sell WhatsApp & Instagram 2) Submit to independent, third-party audit on censorship. He said no to both
— Josh Hawley (@HawleyMO) 19 septembre 2019
Mark Zuckerberg se serait également entretenu avec le président Donald Trump jeudi, selon le site Axios. Mercredi soir, Mark Zuckerberg avait rencontré en privé d'autres élus lors d'un dîner animé, a confié le sénateur démocrate Mark Warner. "Il nous reste un long chemin à parcourir mais j'apprécie sa sincérité et le fait qu'il ait pris nos inquiétudes sérieusement. J'espère que nous pourrons travailler ensemble pour répondre à ces défis", a-t-il tweeté.
Good dinner last night with my colleagues and Mark Zuckerberg. There is a long road ahead of us but I appreciate his candor, and that he took our concerns seriously. Hope we can work together to address these challenges.
— Mark Warner (@MarkWarner) 19 septembre 2019
Le problème de la protection des données personnelles
"Il s'en est pris plein les oreilles de la part de nombreux collègues", a précisé Mark Warner sur Yahoo Finances. S'il veut une plus stricte régulation, Mark Warner a précisé qu'il n'était pas, pour l'instant, partisan de démanteler le géant Facebook. "Je ne suis pas encore avec certains de mes amis qui veulent aller directement jusqu'à casser" le groupe, a-t-il dit sur Fox Business Network. Le jeune magnat de la tech et les élus ont touché "à de nombreux sujets", selon Mark Warner, notamment la protection des données personnelles, la transparence, les contenus racistes, les moyens de mieux authentifier les identités ou encore les cryptomonnaies.
Le Congrès planche sur une législation protégeant mieux la vie privée face aux géants de l'Internet, pour qui les données personnelles sont souvent la principale source de revenus. Fin juillet, les autorités fédérales américaines avaient imposé à Facebook, qu'elles accusent d'avoir "trompé" ses utilisateurs, un contrôle indépendant de la manière dont il traite les données personnelles en plus d'une amende record de cinq milliards de dollars.