Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), propose aux pays de la zone euro de leur accorder un délai pour régler leur différend sur la dette de la Grèce afin de permettre le versement ce mois-ci d'une nouvelle tranche d'aide à Athènes.
Un blocage sur l'allègement de la dette. Le FMI réclame des mesures d'allègement de la dette grecque pour participer au troisième plan d'aide de 86 milliards d'euros accordé à ce pays, ce que refusent certains membres de la zone euro, dont l'Allemagne, qui souhaitent pourtant l'implication du fonds dans le sauvetage financier de la Grèce. Ce blocage, lié à des divergences de vues sur l'évolution de la situation financière grecque, empêche le versement d'une nouvelle tranche d'aide dont la Grèce a besoin pour rembourser environ sept milliards d'euros de prêts arrivant à échéance en juillet.
Un peu plus de temps donné aux créanciers. "Si les créanciers ne sont pas encore parvenus au point où ils sont en mesure d'accepter et de respecter nos hypothèses, s'il leur faut davantage de temps pour y parvenir, nous pouvons admettre cela et leur accorder un peu plus de temps", a dit Christine Lagarde dans une interview au journal allemand Handelsblatt à paraître mardi.
Pas de financement du FMI mais l'utilisation de son nom. Elle propose que le nom du FMI soit associé au prochain versement sans pour autant que son institution débourse la moindre somme en l'absence de mesures d'allègement de la dette grecque. "Il peut dès lors y avoir un programme dans lequel le versement n'a lieu que lorsque les mesures sur la dette ont été clairement définies par les créanciers", dit Christine Lagarde. "C'est une possibilité pour un accord", ajoute-t-elle. Cette formule permettrait, selon elle, aux ministres des Finances de la zone euro d'approuver le versement d'une nouvelle tranche d'aide à la Grèce lors de leur prochaine réunion le 15 juin.