Un candidat de la saison actuelle de Koh-Lanta, diffusée sur TF1, Laurent, a été menacé de décapitation sur les réseaux sociaux par un homme, interpellé en début de semaine. Le quotidien Le Parisien annonce, vendredi 6 novembre, que cet homme a été condamné en comparution immédiate à 18 mois de prison, dont 6 avec sursis.
Ce n’est pas la première fois que des candidats du jeu d’aventure de TF1 font l’objet d’insultes ou de menaces de mort. Mais cette affaire a un écho particulier, puisqu'il se trouve que Laurent est prof d’histoire-géo, comme Samuel Paty, décapité le mois dernier pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet.
Une source proche de l’émission assure au Parisien qu’un soutien psychologique a été proposé au candidat, mais qu’il n’a pas été trop secoué par cet épisode.
L'article du Parisien remis en cause par le candidat
C'est à ce moment-là que l’histoire prend une tournure plus étonnante. Après la parution de l’article, Laurent a pris la parole sur Facebook pour faire part de sa colère à l’encontre du Parisien. Il qualifie le quotidien de "presse people à scandale" et se demande comment il a pu mettre la main sur le procès verbal. Mais il reproche surtout que son identité ait été révélée sans son autorisation, avant de s’en prendre à la production de l’émission, Adventure Line Productions (ALP).
"La prod de 'Koh-Lanta' bloque toute notre communication, toutes nos interventions et contrôle nos réseaux sociaux. (Elle) participe au festin, ne trouve rien à redire et ne m'apporte aucune aide. (...) Tous participent à la mise en danger de la vie d'autrui et bafouent les droits les plus élémentaires de l'instruction", a-t-il déploré sur les réseaux sociaux.
Un "coup de stress du candidat"
Une intervention qui contredit complètement ce que disait la production, la veille, au Parisien. Le site Puremedias.com a joint Alexia Laroche-Joubert, la patronne d’ALP, la société qui produit "Koh-Lanta". Elle ne comprend pas du tout les déclarations de Laurent et parle d’un possible "coup de stress" du candidat. Elle rappelle que c’est lui qui a révélé ces menaces sur les réseaux sociaux et non pas Le Parisien et qu’ALP n’a rien à voir là-dedans.
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Alexia Laroche-Joubert assure également que la production a pris contact avec lui dès qu’il a fait part de ces menaces, qu’elle lui a proposé un soutien psychologique et juridique. Quant au contrôle des réseaux sociaux des candidats, elle est catégorique : "Il ment complètement. On ne contrôle pas, mais on accompagne. S'ils ont des difficultés, nous sommes là".
Ces dernières années, il a été possible de constater que les candidats pouvaient dire ce qu'ils voulaient. Laurent en a même donné la preuve lui-même, jeudi soir encore.