Le chanteur américain de R&B R. Kelly a démenti lundi des accusations selon lesquelles il maintiendrait six jeunes femmes en esclavage, contrôlant tous les aspects de leur vie. Le célèbre chanteur de 50 ans, notamment connu pour la chanson I Believe I Can Fly, s'est déclaré "alarmé et dérangé" par ces accusations formulées par le site Buzzfeed, selon son avocate, Linda Mensch. "M. Kelly dément fermement ces accusations et s'emploiera assidûment et énergiquement à poursuivre ses accusateurs et à laver son nom", a-t-elle affirmé dans un communiqué.
"Maître en contrôle mental".Buzzfeed News a affirmé lundi que six jeunes femmes vivaient dans une maison près d'Atlanta et dans un studio à Chicago sous la domination totale de R. Kelly qui déciderait ce qu'elles mangent, les vêtements qu'elles portent et aurait des relations sexuelles avec elles. Toujours selon Buzzfeed, ces femmes seraient des apprenties musiciennes que le chanteur maintiendrait sous son emprise comme le gourou d'une secte. R. Kelly est "un maître en contrôle mental", a affirmé à Buzzfeed Cheryl Mack, présentée comme étant une ancienne assistante du chanteur, selon qui ce dernier obligerait par exemple les femmes à se mettre debout face au mur quand d'autres hommes se trouvent dans la même pièce.
Une jeune fille s'exprime. Les parents d'une des jeunes femmes ont tenu une conférence de presse lundi devant la maison du chanteur à Atlanta, et ont affirmé que leur fille, âgée de 22 ans, avait coupé le contact avec eux."Ma fille a subi un grave lavage de cerveau", a déclaré la mère, Jonjelyn Savage. "Nous voulons juste qu'il la relâche et la laisse poursuivre sa vie". Mais la fille, Jocelyn Savage, a démenti toute contrainte. "Je voudrais juste dire que je vis une vie très heureuse et que je ne subis aucun lavage de cerveau ou quoi que ce soit de ce genre", a-t-elle dit dans une interview vidéo au site people TMZ, tout en refusant de répondre à des questions plus précises sur sa situation.
Selon Buzzfeed, la police a enquêté sur ces accusations mais n'a pris aucune mesure contre le chanteur, estimant qu'il s'agissait de relations consentantes entre personnes majeures. Ce n'est pas la première fois que R. Kelly est touché par un scandale. En 2008, le Chicago Sun-Times l'avait accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec une mineure, mais le chanteur avait été acquitté par la justice.